Il est temps d’adopter une stratégie de sortie
Le virus du Corona doit être traité dorénavant comme les autres maladies. Les groupes à risque doivent être protégés par des mesures simples et reconnues, comme se tenir à distance et se laver les mains. Et l’État doit, avant tout, veiller à ce qu’il y ait suffisamment de vaccins, de médicaments et de places en soins intensifs dans les hôpitaux.
Après presque deux ans de pandémie, il est grand temps de s’entendre sur une stratégie de sortie de cette situation particulière. Il est peu probable que le Corona disparaisse comme par enchantement dans un avenir proche. Mais une stratégie de sortie est possible – et même nécessaire ! – par des mesures de protection générales et des réserves suffisantes en vaccins, médicaments et places en soins intensifs.
Mesures générales
Les mesures de protection générales telles que se tenir à distance, se laver les mains ou porter des masques pour les groupes à risque ne freinent guère l’économie, mais sont très utiles contre toutes sortes d’infections.
Précautions dans le domaine des vaccins et des médicaments
Il est important que la Confédération et les cantons s’assurent en permanence que les doses de vaccin nécessaires soient disponibles et, si d’autres rappels sont nécessaires, que la logistique soit dans les starting-blocks. Priorité doit aussi être donnée à l’acquisition de médicaments potentiellement efficaces contre le Covid 19. Et c’est à l’Etat d’y veiller !
Oui à la vaccination – Non à l’obligation de se faire vacciner
En ce qui concerne la vaccination, rappelons la stratégie de l’UDC qui a toujours été claire et inchangée depuis que dure cette pandémie : la vaccination contribue de manière importante à l’autoprotection, en particulier pour les groupes à risque, et constitue donc une mesure – mais pas la seule ! – qui permet à la société de sortir de cette crise sanitaire. Lorsque j’ai appelé à se faire vacciner dans l’émission d’Arena du 10 décembre 2021, certains médias ont présenté ma déclaration comme une volte-face de l’UDC. Manifestement, ils n’ont pas voulu entendre la nuance entre une vision positive de la vaccination et un refus clair de l’obligation de se faire vacciner, ce que j’ai pourtant clairement expliqué lors de cette émission.
Capacités hospitalières
Une stratégie de sortie réussie de la crise implique de maintenir un nombre suffisant de places en soins intensifs dans les hôpitaux, pour éviter les goulots d’étranglement à chaque nouvelle vague. Ce qui coûte beaucoup moins cher que des indemnisations généralisées en raison de restrictions économiques. Le fait que le nombre de places en soins intensifs ait été réduit de 1100 à 850 au cours de la pandémie est inacceptable. Ce qui fut justifié par le manque de personnel soignant. Or, il manque manifestement un système d’incitation innovant pour recruter ou faire revenir le personnel nécessaire. C’est dans ce contexte que la loi Covid – également sous la pression et avec le soutien de l’UDC – a confié aux cantons la tâche de garantir les capacités en soins intensifs dans leurs hôpitaux. Et c’est la Confédération qui doit définir ces capacités en collaboration avec les hôpitaux.
Si ces mesures sont appliquées avec succès et de manière conséquente, les restrictions sociales et économiques seront bientôt des reliquats de l’histoire.