L’interdiction des expériences met notre santé en danger
L’initiative populaire » Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine – Oui aux approches de recherche qui favorisent la sécurité et le progrès » exige une interdiction totale de l’expérimentation animale et de la recherche sur l’être humain. L’importation et le commerce de tous les produits développés en recourant à l’expérimentation animale ou humaine doivent également être interdits – avec des conséquences fatales pour tout notre système sanitaire.
Si cette initiative extrême est acceptée le 13 février, il faut s’attendre à des conséquences négatives de grande ampleur pour les soins médicaux en Suisse, sa recherche et ses universités. L’initiative met en péril la santé de la population suisse de manière irresponsable. Elle met en péril l’approvisionnement en médicaments vitaux et exclut les patients du progrès médical. Il en résulterait une médecine à deux vitesses. L’initiative serait en outre incompatible avec diverses obligations internationales et entraînerait la mise en place d’un appareil de contrôle massif.
Au cours des 40 dernières années, le nombre d’expériences sur les animaux a été réduit de 70 %. Aujourd’hui déjà, la recherche et la science sont tenues de renoncer autant que possible à l’expérimentation animale (in vivo). Pour ce faire, elles ont recours à des alternatives basées sur des cultures cellulaires (in vitro) ou même à des études basées sur des simulations (in silico). En réalité, ce sont les principes mêmes visant à minimiser continuellement les expériences sur les animaux vivants qui sont au cœur de la démarche des initiateurs.
L’initiative nuit à l’agriculture
Les expériences sur les animaux sont catégorisées en degrés de gravité (DG). Seules 3% de toutes les expériences sont liées à de graves contraintes pour l’animal. La Suisse dispose de la loi sur la protection des animaux la plus stricte au monde, qui s’applique également à la détention d’animaux de laboratoire. Les expériences sur les animaux doivent être autorisées par une commission d’expérimentation animale, dont font également partie des représentants des organisations de protection des animaux. Cette initiative extrême nuit également à l’agriculture et à la médecine vétérinaire. En effet, elle vise à interdire certaines étapes de la formation, jusqu’aux soins des onglons !
L’initiative ne précise pas ce qu’il faut entendre par expérimentation humaine. Selon l’interprétation, toute recherche sur l’être humain serait interdite, non seulement en médecine, mais aussi par exemple en psychologie, en sociologie et en sciences du sport. Il ne serait plus permis de mener un projet de recherche avec des personnes adultes, capables de discernement, qui souhaitent y participer par intérêt scientifique ou par solidarité.
Pour toutes ces raisons, le Conseil fédéral, le Parlement et, avec eux l’UDC, recommandent de voter massivement NON le 13 février.