Il faut sauver la neutralité suisse
Grâce à la neutralité, la Suisse a pu préserver son indépendance pendant deux guerres mondiales. Elle garantit la sécurité et la paix, mais le Conseil fédéral et les autres partis scient ce pilier de l’État. Nous ne devons pas passif ! C’est pourquoi un comité interpartis lance l’initiative sur la neutralité.
La neutralité suisse a fait ses preuves depuis des siècles. Elle nous garantit la paix et l’indépendance et sert aussi la paix dans le monde. Grâce à elle, les parties en conflit peuvent se rencontrer et se parler sans armes. Tant qu’il y a une Suisse neutre, la paix a une chance.
Toutefois, le Conseil fédéral et les autres partis scient ce pilier de l’Etat et mettent ainsi en danger l’indépendance et la sécurité de la Suisse. C’est pourquoi l’initiative de l’UDC sur la neutralité est nécessaire. C’est la réponse du peuple suisse à la politique étrangère bancale et fatiguée qui a court dans la Berne fédérale.
Ce qui caractérise la neutralité suisse
Au début, la neutralité suisse était avant tout au service de la politique intérieure, puis davantage au service de la politique extérieure. La Suisse n’a pas inventé la neutralité, mais elle lui a donné un caractère très particulier à plusieurs égards. Son statut de neutralité se distingue fondamentalement de la neutralité d’autres Etats.
La neutralité suisse est permanente : depuis 1815, le droit public parle de « neutralité perpétuelle ». La tradition de la neutralité suisse ne peut conserver son effet auprès des nations que si elle se poursuit sans interruption et se manifeste à nouveau et de manière intacte à chaque occasion qui se présente. La neutralité suisse est libre de toute alliance ; la Suisse neutre n’est pas autorisée à conclure des alliances défensives ou offensives avec d’autres Etats.
Mais la neutralité suisse est aussi armée. Notre pays s’est engagé à se défendre militairement et doit garantir à tout moment qu’aucune violence ne proviendra de son territoire.
La neutralité suisse a été librement choisie et n’est pas le résultat d’un diktat de puissances étrangères. Lors du Congrès de Vienne de 1815, une pratique séculaire a plutôt été réaffirmée à la demande de la Suisse. Enfin, la neutralité suisse était intégrale, c’est-à-dire complète, du moins jusqu’à récemment.
Pourquoi l’initiative sur la neutralité est nécessaire
Aujourd’hui, la Suisse se conforme de plus en plus dans une politique de phrases toutes faites, qui se contente de répéter ce qui se fait habituellement au niveau international. Il s’agit d’une politique qui se drape de postures et d’hypocrisie en désignant un bouc émissaire pour distinguer qui sont les « bons » et les « méchants ». Ce faisant, nous offensons d’autres pays, fâchons nos partenaires commerciaux et créons même des inimitiés.
Ce qu’il convient d’appeler la « fatigue de la neutralité », avait toujours pu être endiguée au cours de l’histoire pour le bien du pays, mais elle est désormais bet et bien présente dans la politique officielle suisse. La « neutralité coopérative » récemment inventée par Ignazio Cassis (PLR), qui va de pair avec l’acceptation inconditionnelle des sanctions de l’UE, est le résultat regrettable de cette « fatigue ».
L’initiative sur la neutralité est nécessaire pour que l’indépendance et la neutralité de la Suisse ne soient pas mises à mal par une politique étrangère idéologisée et hypocrite.
Engagement désintéressé pour le maintien de notre neutralité
L’initiative pour la neutralité sera officiellement lancée dans les prochains jours. Le chemin vers les urnes passe par 100’000 signatures, qui ne peuvent être récoltées qu’avec beaucoup de volonté et d’engagement individuel. Je remercie d’ores et déjà chaleureusement toutes les personnes qui soutiendront personnellement et activement la récolte des signatures.
La Suisse a besoin de sa neutralité – et le monde a besoin d’une Suisse neutre !