OUI à la réforme de l’impôt anticipé « des recettes supplémentaires pour la Suisse »
Le 25 septembre, nous voterons sur une modification de la loi fédérale sur l’impôt anticipé. Le Conseiller fédéral Ueli Maurer nous explique de quoi il s’agit et pourquoi un OUI est synonyme de plus de prospérité pour tous.
Monsieur le Conseiller fédéral Ueli Maurer, sur quoi votons-nous exactement avec cette réforme ?
La Confédération perçoit un impôt de 35% sur les intérêts des obligations suisses, impôt dit « anticipé ». De fait, nombre d’entreprises suisses émettent leurs obligations à l’étranger plutôt que chez nous. Nous perdons ainsi des emplois et des recettes fiscales à l’étranger. Je veux donc rapatrier ces recettes fiscales chez nous, en Suisse. La réforme prévoit donc d’exonérer les nouvelles obligations suisses de l’impôt anticipé dès le 1er janvier 2023 et de supprimer le droit de timbre de négociation. Grâce à cela, nous permettrons l’émission et la négociation de plus d’obligations suisses chez nous et nous récupérerons ainsi ce qui appartient à la Suisse, tout en renforçant notre économie nationale.
Mais alors, cela concerne surtout les grandes entreprises, pas la majorité de la population ?
Non, pas du tout, c’est même le contraire ! Cette votation nous concerne bel et bien tous ! Il s’agit de savoir comment la Suisse peut s’affirmer au sein d’un monde globalisé et toujours plus rude. Nous nous retrouvons dans une compétition internationale permanente pour la prospérité, compétition qui n’a de cesse de s’intensifier. En Suisse, nous nous sommes si longtemps bien portés que nous considérons cette prospérité comme acquise, or c’est une dangereuse erreur que de croire cela ! Alors que nos entreprises sont, dans certains domaines, les meilleures du monde, nous risquons de nous faire distancer sur le plan politique, car d’autres sont envieux et innovants et améliorent considérablement leurs conditions-cadres, augmentant ainsi l’attrait de leur place financière. Nous avons tendance à trop nous reposer sur nos lauriers ; nous discutons trop de comment nous voulons dépenser de l’argent et trop peu sur la manière dont nous pouvons en gagner et créer de la richesse.
Les détracteurs de ce projet de réforme dénoncent les pertes de recettes fiscales qui vont en découler. Que répondez-vous à cela ?
C’est une vision biaisée de la question. Nous devons considérer le tableau dans son ensemble : globalement et à long terme, nous ne perdrons pas de recettes ; c’est même l’inverse qui se produira. La Suisse va en effet engranger des recettes supplémentaires grâce à cette réforme, qui au bout du compte sera rentable. Rien ne génère autant de recettes pour l’Etat qu’une économie dynamique et prospère. Si nous voulons plus de recettes, nous devons renforcer notre économie et c’est ce que nous voulons faire actuellement par le biais de cette réforme. Une fois encore, je veux rapatrier en Suisse les recettes fiscales dont profitent d’autres pays aujourd’hui.
Votre message aux électrices et aux électeurs ?
En apparence, il ne s’agit que d’impôts mais en vérité, c’est bien plus que ça : nous parlons ici d’agencer dans notre pays les meilleures conditions possibles pour préserver notre prospérité, pour nous et pour la génération à venir. C’est d’autant plus important aujourd’hui, alors que les temps s’assombrissent sur le plan économique. Je vous invite dès lors à voter OUI à la réforme de l’impôt anticipé !