Loi sur le gaspillage électrique, qui va payer l’addition ?
Loi fédérale du 30 septembre 2022 sur les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité énergétique. L’agriculture, le secteur alimentaire et les consommateurs, seront lourdement sanctionnés par cette loi sur le gaspillage électrique.
Le 18 juin prochain, le peuple Suisse va se prononcer sur ce texte qui exige que les émissions de gaz à effet de serre soient ramenées à zéro d’ici 2050. Inévitablement cette loi conduira à l’interdiction de l’utilisation des carburants et combustibles fossiles, tels que le diesel et l’essence, l’huile et le mazout de chauffage ainsi que les chauffages à gaz. Cette loi manque sa cible et sa mise en œuvre va aggraver la crise énergétique. Elle coûtera plusieurs centaines de milliards de francs aux citoyens de notre pays, selon une étude le coût de l’énergie passant de 3’000.- à ce jour à 9’600.- par habitant et par année.
Persuadé qu’il est prioritaire de renforcer notre production énergétique, l’UDC a décidé de lancer un référendum contre cette loi trompeuse sur le gaspillage électrique, qui ne propose que des interdictions.
Pour rappel, notre pays dépend à 70% de l’étranger pour son approvisionnement global en énergie alors qu’au niveau de l’électricité nous produisons environ 60’000 gigawattheures par année, 61 % étant d’origine hydraulique, 29 % du nucléaire, 4 % de centrales thermiques et 6 % de diverses sources d’énergies renouvelables comme le photovoltaïque, l’éolien ou les biogaz.
L’obligation pour les entreprises de réduire de 90% les émissions CO2 engendrera d’énormes conséquences économiques et conduira à la délocalisation d’activités, entrainant des pertes d’emplois.
La production de denrées alimentaires suisses est en danger
De nombreuses entreprises actives dans l’agriculture, dans le secteur de la production et de la transformation alimentaire, utilisent des carburants fossiles quotidiennement pour mener à bien leurs activités (tracteurs, halles de production, fromageries, production maraichère, installations frigorifiques de conditionnement et de stockage de denrées alimentaires, etc.), tous sont énormément tributaires des énergies fossiles et disposent pour l’heure de peu d’alternatives.
L’application de cette loi va renforcer la délocalisation de notre production alimentaire et affaiblira encore plus le secteur qui nourrit la population de ce pays.
C’est donc l’ensemble des acteurs de la fourche à la fourchette et les consommateurs qui seront condamner à payer l’addition de cette loi sur le gaspillage électrique.
Encourageons la réalisation d’installations de production électrique assurant l’approvisionnement du pays en énergies renouvelables, plutôt que d’interdire et de taxer toutes formes d’activités.
Le Professeur honoraire de l’EPFL Teddy Püttgen, spécialisé dans les questions énergétiques, évoque clairement que la Suisse a commis une erreur de sortir du nucléaire sans plan de rechange et il appelle les autorités à faire preuve de courage afin que la Suisse reste autonome en électricité.
Inspirons-nous de cette sagesse et refusons cette loi couteuse le 28 juin prochain.