École publique : un système à bout de souffle face à l’inclusion et à l’intégration
L’instruction publique fait face à des défis croissants, entre une intégration problématique et une inclusion qui montre ses limites. L’école inclusive, malgré de nobles intentions, peine à fournir des conditions d’apprentissage optimales pour tous. Les élèves de langue étrangère, notamment, sont trop nombreux pour garantir un suivi de qualité.
L’école publique suisse traverse une période de remise en question. Confrontée à une diversité croissante de langues et de cultures, elle se heurte à des difficultés d’intégration grandissantes. L’école inclusive, qui avait pour objectif d’offrir à tous les élèves une scolarité dans des conditions équitables, montre aujourd’hui ses limites. Dans le canton de Vaud, le concept d’inclusion à « 360 degrés » reflète bien cette tendance, où l’intégration classique a laissé place à une inclusion qui fragilise l’enseignement en imposant des exigences de diversité difficiles à gérer.
Remettre le maître de classe au centre de la classe
Les enseignants doivent composer avec des niveaux hétérogènes, des besoins linguistiques et culturels variés, et une surcharge de travail. De plus, la présence massive d’élèves allophones est un défi de taille. En concentrant leurs efforts sur l’apprentissage linguistique de ces enfants, les enseignants ont moins de temps pour les autres élèves, qui voient leurs acquis fondamentaux négligés. Cette approche pénalise non seulement les élèves de langue étrangère, mais bien l’ensemble des classes.
Sur le plan financier, cette inclusion généralisée pèse lourdement sur les établissements et les cantons. De nombreux postes d’aides à l’intégration sont créés pour alléger la charge des enseignants. Les enseignants spécialisés, rares et coûteux, se retrouvent en nombre insuffisant, tandis que des éducateurs débordés peinent à répondre aux multiples requêtes. Cette surcharge impacte directement la qualité de l’accompagnement pédagogique.
L’école doit redevenir un lieu d’acquisition des bases
Face à ces défis, l’UDC tire la sonnette d’alarme : sans un retour aux priorités essentielles – l’acquisition des bases et le respect des valeurs nationales – l’école publique risque de perdre son rôle de pilier d’intégration et d’égalité des chances. Un réajustement est nécessaire pour restaurer un environnement d’apprentissage stable et valorisant, dans lequel tous les élèves, quelles que soient leurs origines, puissent évoluer et se développer pleinement.