Pas de nouvelles facilités pour le regroupement familial
La gauche rose-verte souhaite faciliter le regroupement familial et ainsi stimuler encore plus l’immigration en Suisse. Nous, les conseillers aux États de l’UDC, avons réussi à mettre un coup de frein à cette volonté.
De plus en plus de personnes immigrent en Suisse par le biais du regroupement familial. En 2023, cela représentait plus de 26 % de toutes les immigrations, soit plus de 46’000 personnes, avec une forte tendance à la hausse. Parmi ces regroupements, 15 % concernaient des membres de la famille de Suisses naturalisés, principalement des enfants de moins de 18 ans. La gauche et les Verts souhaitent à présent assouplir encore davantage le regroupement familial. Par le biais d’une initiative parlementaire, le PS veut permettre aux membres de la famille de Suisses originaires de pays tiers (hors UE) de venir en Suisse de manière simplifiée. Concrètement, cela concerne les enfants âgés de 18 à 21 ans ainsi que les parents et les beaux-parents. Cela a été présenté comme « l’élimination et la prévention de la discrimination nationale en matière de regroupement familial », étant donné qu’il est déjà possible aujourd’hui pour les citoyens de l’UE de faire venir en Europe ou en Suisse leur mère indienne, par exemple, par le biais du regroupement familial. Ce qui est mauvais dans l’UE, nous ne devrions pas l’adopter en Suisse.
Des coûts sociaux et de santé énormes
En effet, cette facilitation du regroupement familial aurait des conséquences importantes. Au cours des 10 dernières années, environ 400’000 personnes originaires de pays tiers ont été naturalisées en Suisse. Celles-ci pourraient ainsi faire venir leurs parents en Suisse ; les coûts qui en résulteraient pour notre système social et de santé seraient énormes et tout cela à cause de personnes qui n’ont jusqu’à présent pas cotisé un seul centime à notre système.
Notre Constitution stipule que nous gérons l’immigration de manière autonome par le biais de nombres maximums et de contingents. Un nouveau regroupement familial illimité doit donc être fermement rejeté. Grâce à l’engagement des conseillers aux États UDC, le Conseil des États a rejeté ce projet et décidé de ne pas entrer en matière. Il appartient désormais au Conseil national de faire de même.