Journal du parti Franc-parler Février 2025

Halte au bradage de la neutralité !

Ce n’est pas nouveau que nos élites ne croient plus à la neutralité comme facteur de sécurité pour notre Pays. Le phénomène connaît pourtant, depuis la guerre en Ukraine, une accélération inquiétante qu’il s’agit de stopper.

Dans remonter plus loin encore, on n’oublie pas qu’il a fallu l’UDC et le peuple, en 1992, pour empêcher l’adhésion à l’Espace économique européen. Mais ce ne fut que partie remise.

En 1996, la Suisse adhérait au Partenariat pour la Paix, sous-produit de l’OTAN, donc un outil de projection de la puissance américaine dans le monde et de sujétion des pays d’Europe. Ce fut ensuite l’adhésion à l’ONU en 2002 avec à la clé, en 2023–2024, la présidence du (parfois) très belliqueux Conseil de Sécurité.

Le bradage de la neutralité suisse face au conflit ukrainien

Mais depuis bientôt trois ans que dure la guerre en Ukraine, nous assistons à ce qu’il faut bien appeler un bradage de notre neutralité, pan par pan, au point qu’il n’en restera bientôt plus que le souvenir dans les livres d’histoire.

On peut parler des sanctions contre la Russie : plutôt que de se limiter à éviter que notre pays ne soit utilisé pour les contourner, voici que le Conseil fédéral a cru devoir se transformer en premier de classe de l’UE et de l’OTAN avec comme unique résultat … aucun impact sur le conflit, mais un autogoal historique, une baisse spectaculaire du pouvoir d’achat des Suisses.

Ainsi réduite au rang de protagoniste du conflit, la Suisse a perdu toute crédibilité aux yeux de la Russie pour mettre ses bons offices au service de la paix. L’inutile sommet du Bürgenstock, auquel nous n’avons même pas invité la Russie, n’a rien arrangé.

Un appel urgent à défendre une neutralité stricte

Pensons aussi à la dérive européiste et atlantiste concrétisée par diverses adhésions intervenues à la barbe et parfois même contre la volonté du Parlement : PESCO, European Sky Shield Initiative et j’en passe.

Pensons enfin et surtout à ce traité colonial de soumission que nous avions fait sortir par la porte et que le Conseil fédéral veut faire rentrer par la fenêtre.

Ça suffit ! La neutralité armée et perpétuelle n’est pas une vieille idole qu’on encense par habitude. C’est un outil essentiel pour la sécurité de la Suisse. Il est urgent d’y revenir, strictement.

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par l’auteur
UDC conseiller national (VS)
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