Chers Membres, Sympathisants et Amis de l’UDC,
Ce qui m’a fait le plus fait plaisir en 2017: en consultant mon agenda, je constate que j’ai participé à plus de 150 manifestations UDC pour entretenir des contacts étroits avec toutes les sections cantonales. Les organisateurs de ces rencontres ont donné la preuve de leur motivation, de leur joie d’entreprendre et de leur sens des responsabilités. Ils sont tous prêts à poursuivre leur combat pour une Suisse libre, indépendante, autodéterminée et sûre et ils ont foi en leur action. Il ne s’agit pas pour eux de faire valoir leur parti, mais de sauvegarder notre prospérité pour les générations à venir. Afin que la Suisse reste la Suisse.
Je me souviens par exemple avec fierté du 25e anniversaire de l’UDC du canton de St-Gall. Malgré le mauvais temps hivernal, plus de 700 personnes se sont réunis sous la tente pour cette manifestation encadrée de groupes musicaux et folkloriques. J’ai perçu la même ambiance lors de la fête du 25e anniversaire de l’UDC du canton de Lucerne au mois de mai et, bien sûr, à l’occasion de la célébration du centenaire de l’UDC zurichoise en mars. On sent bien que le mouvement populaire, qui a empêché il y a 25 ans le rattachement de la Suisse à l’UE via le traité EEE, est toujours vivant et continue de s’opposer avec la même force aux tentatives de chantage de Bruxelles qui veut imposer à la Suisse un traité faisant de notre pays une colonie de l’UE.
Je ne manquerai pas non plus de citer la section UDC Neuchâtel. A une époque où les affaires ne marchent pas aussi bien qu’on pourrait le souhaiter, il est important de trouver des hommes et des femmes qui n’abandonnent pas et qui remettent le wagon sur les rails. Le nouveau comité dirigé par Stephan Moser est prêt à reprendre pied en organisant diverses manifestations. Je le soutiendrai de toutes mes forces. Une Suisse forte a besoin de sections UDC fortes dans tous les cantons.
Ce qui m’a le plus énervé en 2017: bien qu’il fût évident que nous ne pouvions pas gagner seuls la votation sur la stratégie énergétique, cette défaite m’a tout de même énervé. Pourquoi? Nous avons dû nous battre seul contre un projet antilibéral au possible, car imposant une lourde bureaucratie et une forte hausse des impôts et redevances. Alors que l’UDC avec sa part électorale de 29,4% a réussi à convaincre à elle seule 42% de la population de voter non, il est évident qu’avec l’aide du PLR et des associations économiques nous aurions pu remporter ce scrutin.
Le référendum était néanmoins nécessaire et utile. Le Conseil fédéral fait preuve depuis quelque temps d’un sans-gêne croissant en annonçant les conséquences des objets mis en votation. Dans ses prévisions sur les effets de la libre circulation des personnes, il affirmait que seuls 8000 personnes supplémentaires viendraient s’installer en Suisse. On en compte 10 fois plus puisque l’immigration nette a atteint 80 000 personnes. Doris Leuthard, présidente de la Confédération a osé affirmer que la stratégie énergétique coûterait 40 francs par ménage et par an. Elle s’est trompée d’un facteur qui approchera sans doute 100. La conseillère fédérale a d’ores et déjà proposé des mesures fiscales qui doubleront le prix du mazout de chauffage. Tout en m’énervant devant ses pratiques trompeuses, je suis heureux d’appartenir au parti politique qui a d’emblée mis en garde la population contre les charges supplémentaires qui l’attendent. Notre engagement finira par être payant.
Perspectives 2018: durant l’année politique 2018, nous devrons nous battre pour le fondement qui fait la Suisse, c’est-à-dire pour l’autodétermination. Comme dit le proverbe, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Au fil des siècles de son histoire, la Suisse a toujours dû se défendre contre les tentatives des grandes puissances de l’absorber et pour la sauvegarde de la forme particulière de son organisation étatique. Durant le seul 20e siècle, ce combat a dû être mené environ tous les 25 ans: durant la Première et la Deuxième Guerre mondiale, contre le mouvement de mai 68 qui nous aurait poussés droit dans le communisme et, enfin, en 1992 contre le traité de l’espace économique européen (EEE) qui nous aurait fait entrer dans l’UE.
Aujourd’hui, soit encore une fois 25 ans plus tard, l’UE veut nous imposer un accord-cadre qui nous contraint de reprendre automatiquement des lois UE, de reconnaître des juges étrangers et d’accepter d’éventuelles sanctions punitives de la part de l’UE. Cette soumission de la Suisse doit être refusée absolument. Nous soutenons certes les accords bilatéraux, mais dans la mesure uniquement où ils permettent à la Suisse de traiter d’égal à égal avec son partenaire. Le traité de type colonial que veut nous faire avaler l’UE détruirait l’autodétermination de la Suisse et équivaudrait en réalité à une adhésion. Nous attendons du Conseil fédéral qu’il explique clairement à l’UE qu’un tel traité ne sera jamais accepté par le peuple suisse.
Un pays souverain doit avoir la compétence de régler l’immigration sur son territoire de manière autonome et en fonction des besoins de son marché du travail. C’est précisément pour protéger ce droit élémentaire que l’UDC lance en janvier 2018 l’initiative pour une immigration modérée (initiative sur la limitation). Nous voulons empêcher la Confédération de conclure de nouveaux accords de libre circulation des personnes. L’accord existant avec l’UE devra être abrogé durant l’année suivant l’acceptation de l’initiative par le peuple et les cantons. Si cet objectif ne peut être atteint par la voie de la négociation, le Conseil fédéral devra résilier l’accord en l’espace d’un mois. La Suisse pourra ainsi à nouveau gérer de manière autonome l’immigration sur son territoire conformément à l’article constitutionnel qui exige la fixation de contingents et de plafonds, article que le Parlement a refusé d’appliquer en tenant compte des seuls intérêts de l’UE, mais en oubliant ceux de la Suisse.
Enfin, l’initiative UDC pour l’autodétermination que nous avons déposée sera débattue en 2018 au Parlement, puis soumise au peuple. Elle exige que la priorité soit à nouveau donnée au droit suisse par rapport au droit international. L’autorité politique ne pourra alors plus diluer ou refuser d’appliquer sous le prétexte du droit international des projets approuvés par le souverain, comme l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels ou l’initiative contre l’immigration de masse.
Un grand travail nous attend. Ensemble nous pourrons le mener à bien. Je remercie toutes les citoyennes et tous les citoyens de Suisse, tous nos membres, sympathisants et porteurs de fonctions de nous soutenir dans l’intérêt de notre belle Suisse. Cet engagement vaut la peine. Pour que la Suisse reste la Suisse.
Je vous souhaite à toutes et tous ainsi qu’à vos familles de nombreuses satisfactions, une bonne santé et beaucoup de bien-être en 2018.
Albert Rösti
Président UDC Suisse |