L’immigration massive et incontrôlée que subit la Suisse provoque des problèmes énormes: forte augmentation de la consommation d’énergie, explosions des prix des loyers et des terrains à bâtir…
L’immigration massive et incontrôlée que subit la Suisse provoque des problèmes énormes: forte augmentation de la consommation d’énergie, explosions des prix des loyers et des terrains à bâtir, croissance énorme dans le secteur des transports. Il est urgent de renoncer à la politique actuelle et de revenir à un système de contrôle rigoureux de l’immigration.
Les prix du marché de l’immobilier ont explosé en six ans. En Suisse romande, plus de 37% d’augmentation. Ceci n’est qu’une des nombreuses conséquences négatives de l’immigration de masse.
Depuis 1960, la population résidente de la Suisse a augmenté de 45%. Durant cette même période, la proportion d’étrangers a plus que doublé pour passer de 9,6 à 22%.
L’argument le plus fréquemment avancé en faveur de cette immigration incontrôlée est que les étrangers vont sauver notre AVS. A première vue, cela semble bien être le cas. Mais en y regardant de plus près, on constate que les statistiques ne disent rien des droits de rente que les étrangers s’assurent avec leurs cotisations actuelles. De surcroît, le versement de rentes à l’étranger augmente les frais d’administration et de contrôle.
L’assurance-invalidité (AI) n’affichait que des déficits légers jusqu’au début des années nonante. En l’an 2000, cependant, le découvert annuel a atteint 1,4 milliard de francs et fin 2009 la dette cumulée se montait à 14 milliards. Le taux de quelque 35% d’étrangers parmi les rentiers AI est largement supérieur à la part des étrangers par rapport à la population totale, soit 22%. Deux études réalisées fin 2009 sur mandat de l’OFAS confirment que des personnes originaires de Turquie, d’ex-Yougoslavie ainsi que d’Espagne, d’Italie et du Portugal perçoivent proportionnellement beaucoup plus de rentes AI que les Suisses. L’immigration incontrôlée de ces dernières années ébranle également l’assurance-chômage. Cette institution fait des déficits par milliards, si bien que sa dette atteignait quelque 7 milliards de francs en juillet 2010. Chez les chômeurs également, la proportion d’étrangers est disproportionnée par rapport à leur part de la population totale: 44,5% fin avril 2011 contre 22%, soit le double.
L’assurance-maladie n’a pas non plus été épargnée par ce développement. Les chiffres annoncés par les autres institutions sociales permettent de conclure qu’une part disproportionnée des contributions pour la réduction des primes profite aux étrangers. Autre constat: un nombre croissant de ressortissants UE se font soigner en Suisse et leurs factures restent parfois impayées pendant des années. Des factures ouvertes pour un montant global de 183 millions de francs ont été enregistrées en 2009. A eux seuls, les intérêts de cette dette atteignent 4,1 millions de francs. C’est dire que la migration contribue à la hausse des primes d’assurance-maladie et des coûts pour l’Etat, les cantons notamment.
En 2009, la quote-part de l’aide sociale chez les étrangers vivant en Suisse atteignait 6,1%, soit trois fois plus que chez les Suisses (2%). En d’autres termes, 45,3% des bénéficiaires de l’aide sociale suisse étaient des étrangers! Il faut que la Suisse retrouve les moyens de contrôler quantitativement et qualitativement l’immigration. C’est capital pour notre pays.
Avec l’introduction de la libre circulation des personnes, la Suisse a renoncé à tous les instruments de gestion de l’immigration. Depuis, la statistique de l’immigration explose. On en connaît les principaux chiffres. Ils sont effrayants: 157 271 nouvelles autorisations de séjour et d’établissement ont été accordées durant l’année record 2008. En quatre ans seulement, la population de la Suisse s’est accrue en chiffres nets de 330 000 personnes. Une image pour illustrer ce développement: chaque année l’équivalent de la population de la ville de St-Gall s’est installé sur le Plateau suisse.
Tous les pronostics établis jusqu’ici se sont révélés faux. Ce constat ne concerne pas seulement les politiques, y compris le Conseil fédéral; même les experts les plus qualifiés ont massivement sous-estimé les effets de la libre circulation des personnes. Aucun expert n’a, par exemple, su prédire – ne fût-ce que partiellement – la forte immigration en provenance d’Allemagne.
Nombre de citoyennes et de citoyens ont cru que la libre circulation était nécessaire pour faire venir la main-d’œuvre dont la Suisse a besoin. Une absurdité: nul besoin d’un traité international pour permettre à des gens d’immigrer. Ou encore les votants ont-ils cru que la libre circulation des personnes avait un rapport avec l’ouverture des marchés. C’est encore faux: le libre-échange et la libre immigration sont deux choses fondamentalement différentes.
Alors que les CFF ne savent plus comment trouver de la place dans les trains aujourd’hui, ils doivent s’attendre à une augmentation de 45% de voyageurs d’ici 20 ans. Seule une limitation de l’immigration contribuera efficacement à freiner cette augmentation.
D’ici moins de 20 ans, les routes devront supporter 20% d’augmentation du trafic alors qu’elles sont aujourd’hui déjà bouchées. En limitant l’immigration, nous limitons également l’engorgement du réseau routier.
Maîtriser et contrôler signifie forcément aussi limiter. La Suisse doit retrouver la possibilité de fixer des contingents. C’est exactement ce que réclame le projet d’initiative populaire. La Suisse fixera des plafonds annuels pour les autorisations de séjour. Il faudra aussi veiller à empêcher que cette disposition ne soit contournée. Toutes les catégories d’étrangers devront être impliquées. Il faut éviter que, par exemple, le contingentement des autorisations de séjour ordinaires ne soit sapé par la multiplication des autorisations de courte durée.
Quels sont les critères?
Lorsqu’on fixe des contingents et des plafonds, il faut bien entendu se demander selon quels critères ces limitations doivent être définies. On se contentera d’inscrire dans la Constitution fédérale le principe selon lequel l’immigration en Suisse n’est possible qu’en présence d’une offre d’emploi correspondante et si le demandeur répond à certaines exigences personnelles.
Tous les détails du projet devront être définis au niveau de la loi en cas d’acceptation de l’initiative. Le fait est que toute limitation concrète de l’immigration contrevient à l’accord de libre circulation des personnes conclu avec l’UE. Aussi longtemps que tous les ressortissants de l’UE, soit plus que 500 millions de personnes, ont un droit établi à venir en Suisse aux conditions fixées par l’accord, notre pays ne peut pas imposer des plafonds et des contingents.
Cette initiative n’est pas «la fin de la voie bilatérale». Dans le pire des cas, il faudra adapter quelques accords bilatéraux. Mais c’est là un petit problème face aux importantes conséquences négatives d’une immigration incontrôlée.