Les coups d’Etat dans les pays arables sont certes survenus de manière inattendue mais ils produiront des répercussions de grande ampleur sur les flux migratoires en direction de l’Europe. Le…
Les coups d’Etat dans les pays arables sont certes survenus de manière inattendue mais ils produiront des répercussions de grande ampleur sur les flux migratoires en direction de l’Europe. Le Conseil fédéral doit donc prendre position sur la manière dont il souhaite gérer les risques d’afflux de réfugiés et indiquer les mesures qu’il compte mettre en œuvre pour éviter une immigration par la voie de l’asile.
Le groupe UDC exigera lors de la session de printemps un débat urgent. La vague de réfugiés vers l’île de Lampedusa à laquelle on a pu assister n’est qu’un avant-goût de l’immigration qui nous attend en provenance des pays ayant renversé leur régime. En effet, tout trouble politique apporte son lot de réfugiés politiques mais aussi de réfugiés économiques, qui souhaitent profiter de la situation. Au cours des deux dernières semaines, 6’000 migrants se sont échoués à Lampedusa. Il est important d’envoyer des signaux clairs avertissant que les réfugiés économiques n’ont aucune chance d’obtenir l’asile. Toute acceptation de faux réfugiés entraîne des flux migratoires. Mais que fait l’UE ? Elle discute des possibilités d’admission. Michele Cercone, porte-parole de la Commissaire européenne aux Affaires intérieures, a évoqué la possibilité d’activer une clause de protection, qui accorderait l’asile collectif à tous les migrants d’Afrique du Nord. La clause protectrice pourrait être activée par tous les États de l’UE en cas d’arrivée massive de réfugiés.
Depuis le traité de Dublin, la Suisse est liée par toutes les décisions de l’UE en matière d’asile et devrait subir les conséquences de telles erreurs.