En automne 2001, le PRD, le PS et le PDC avaient annoncé avec fracas qu’une injection de deux milliards de francs permettrait d’empêcher une coupe sévère dans les transports aériens helvétiques. Il…
(UDC) En automne 2001, le PRD, le PS et le PDC avaient annoncé avec fracas qu’une injection de deux milliards de francs permettrait d’empêcher une coupe sévère dans les transports aériens helvétiques. Il s’avère aujourd’hui que ces partis ont menti au peuple et que l’UDC a eu parfaitement raison de refuser ces crédits. Il faut maintenant éviter que la politique répète les mêmes erreur. En aucun cas, la Confédération ne doit apporter un nouveau soutien à Swiss.
Lorsqu’en automne 2001 la flotte Swissair était restée clouée au sol, un mouvement de panique s’est déclenché dans les rangs du PRD, parti étroitement lié à cette entreprise. En toute vitesse, la direction radicale a concocté un plan de sauvetage qui a coûte deux milliards de francs aux contribuables. Le PS et le PDC ont soutenu sans discuter le PRD. L’association economiesuisse est même allée jusqu’à demander à la Confédération de renoncer aux allègements fiscaux prévus en faveur des entreprises pour réunir les fonds nécessaires à Swiss. Seule l’UDC a résisté, a gardé la tête froide et s’est opposée à cette opération économiquement insensée. La restructuration massive annoncée aujourd’hui confirme de toute évidence que les autres partis ont commis une grossière erreur. Encore heureux que des élections aient lieu cet automne, si bien que les citoyens pourront leur présenter l’addition pour ce comportement lamentable.
Il s’agit aujourd’hui de ne pas répéter les mêmes erreurs et de renoncer à toute intervention de l’Etat. Pour l’UDC, il est hors de question de subventionner une deuxième fois Swiss, que ce soit de manière ou indirecte. Swiss doit résoudre elle-même ses problèmes.
La garantie des risques à l’exportation pourrait servir de moyen détourné de subventionner la compagnie. Or, cette institution a été créée pour d’autres situations et il n’est pas question d’en abuser pour les transports aériens. La Confédération ne doit en aucun cas donner des garanties écrites pour Swiss. Il appartient aux marchés de décider si Swiss est digne de crédit ou non. Pour des raisons politiques, il serait également faux de baisser les redevances Skyguide. Ces redevances doivent couvrir les frais effectifs. Un subventionnement transversal de Swiss par la biais de redevances du surveillance aérienne artificiellement abaissées serait une nouvelle tentative de tromper le peuple.
Bern, 24 juin 2003