Le Conseil national a aujourd’hui clairement rejeté, donc définitivement enterré le projet NAVFOR Atalanta. Par cette décision, la Grande Chambre s’est prononcée en faveur de la poursuite d’une…
Le Conseil national a aujourd’hui clairement rejeté, donc définitivement enterré le projet NAVFOR Atalanta. Par cette décision, la Grande Chambre s’est prononcée en faveur de la poursuite d’une politique extérieure autonome et neutre. Or, le rapport de politique extérieure, que le Conseil fédéral a publié hier, soit un jour seulement avant ce débat décisif, vise une autre direction et doit donc être corrigé.
La publication de ce rapport fallacieux juste un jour avant cet important débat du Parlement n’était certainement pas due au hasard du calendrier. L’importance de la participation de la Suisse à Atalanta a été totalement exagérée. Le rapport de 240 pages ignore la neutralité suisse, mais chante exclusivement les louanges de la coopération internationale. Il semble que le Conseil fédéral ait voulu faire passer ce rapport sans y apporter quelques corrections indispensables. S’il avait attendu, il aurait dû tenir compte du rejet parlementaire d’Atalanta et biffer les chapitres correspondants. Le procédé du gouvernement n’est pas tolérable. La seule chose qui lui est à faire est de retirer immédiatement ce rapport et de l’adapter à la décision tombée aujourd’hui. Le chapitre consacré à ladite protection contre la piraterie n’y a pas sa place.
L’UDC invite avec insistance le DFAE à biffer le chapitre du rapport de politique étrangère sur l’opération Atalanta et à reconnaître enfin la neutralité comme le pilier essentiel de la politique extérieure suisse. Ce principe doit retrouver toute son expression dans ce rapport. Il est hors de question que le Conseil fédéral ignore des décisions du Parlement.
Berne, 24 septembre 2009