Le Conseil fédéral a mis en consultation une augmentation du prix de la vignette autoroutière à 100 francs. Pour l’UDC, il est inacceptable d’augmenter deux fois et demi cette redevance. La…
Le Conseil fédéral a mis en consultation une augmentation du prix de la vignette autoroutière à 100 francs. Pour l’UDC, il est inacceptable d’augmenter deux fois et demi cette redevance. La majorité de centre-gauche continue joyeusement de plumer les automobilistes après avoir soutenu au Conseil des Etats durant la dernière session parlementaire une hausse du prix des carburants de 30 centimes par litre. Ce procédé est d’autant moins acceptable que le trafic routier finance aujourd’hui déjà non seulement l’entretien et la construction des routes, mais aussi une part importante du trafic ferroviaire et alimente de surcroît la caisse générale de la Confédération. L’UDC exige qu’à l’avenir chaque mode de transport finance ses propres infrastructures. Cet objectif ne sera de toute évidence pas atteint avec le fonds d’infrastructure ferroviaire qui a également été proposé aujourd’hui.
La motivation de la hausse du prix de la vignette autoroutière n’est pas sérieuse. Lorsque la compétence de l’entretien des routes nationales a été déplacée des cantons à la Confédération, il était évident que le financement de ces tâches devait se faire également par un transfert de fonds vers la Confédération, et non pas par de nouveaux prélèvements à charge des automobilistes. Il faut également rappeler à ce propos qu’aujourd’hui les automobilistes versent des milliards à la caisse de la Confédération. On ne peut pas exiger des usagers motorisés de la route qu’ils paient deux, voir trois fois le prix des mêmes infrastructures.
Cela fait des années que l’UDC exige que chaque mode de transport finance ses propres infrastructures. La redistribution massive des moyens financiers telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui est une erreur politique de fond. Une fois de plus on considère l’automobiliste comme une vache à lait en augmentant inconsidérément les taxes routières.
Les contributions du trafic routier au fonds FTP, qui arrivent à échéance en 2023, ne doivent pas être maintenues, tout comme le fonds FTP lui-même. Il n’est pas acceptable non plus que ces versements se poursuivent à l’avenir sans limite aucune au profit d’un fonds d’infrastructure ferroviaire. Le financement des nouvelles infrastructures ferroviaire doit être placé sur une base nouvelle sans participation des automobilistes.
Les moyens financiers réunis par les usagers de la route doivent être mis à disposition de l’infrastructure routière. L’actuelle distribution du produit des impôts routiers et automobiles est une gifle au visage des automobilistes. A peine 32% de cet argent bénéficie à la route alors que plus de 60% vont à la Confédération (40%) et au trafic ferroviaire (21%)! Ce détournement de fonds doit immédiatement cesser. Le trafic routier doit enfin recevoir l’intégralité du produit des taxes qu’il verse. De cette manière il ne sera pas nécessaire d’augmenter les impôts ou d’en prélever de nouveaux. L’UDC a donc déposé durant la session parlementaire de printemps 2011 une motion réclamant qu’à l’avenir la totalité du produit de l’impôt sur les huiles minérales versé par les usagers motorisés de la route profite au financement de l’infrastructure routière.