Pour l’UDC, l’institution d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP) est donc plus nécessaire que jamais…
L’UDC a pris acte de l’ouverture d’une procédure pénale contre le conseiller national Christoph Blocher. Elle exige que toute la lumière soit enfin faite sur l’affaire Hildebrand. Ni la défaillance de la surveillance de la Banque nationale suisse (BNS), ni le rôle trouble du Conseil fédéral dans cette affaire n’ont été tirés au clair jusqu’ici. Pour l’UDC, l’institution d’une Commission d’enquête parlementaire (CEP) est donc plus nécessaire que jamais.
Dès le début de cette affaire, l’UDC a exigé que toute la lumière soit faite sur les transactions de titres et de devises qui ont conduit à la démission du président de la BNS. De nombreuses questions attendent toujours une réponse. Comment a-t-on pu éditer un règlement totalement insuffisant qui couvre des affaires d’actions et de devises intolérables pour un membre du directoire de la BNS? Pourquoi ces transactions ont-elles échappé à toute surveillance? Quel rôle le Conseil fédéral a-t-il joué dans l’affaire Hildebrand? Pourquoi Hildebrand a-t-il été couvert aussi longtemps alors que ses graves manquements interdisaient qu’il reste en place? Pourquoi ces investigations n’ont-elles été entreprises qu’à la suite de pressions politiques et publiques comme, par exemple, la semaine passée en relation avec les affaires traitées par Madame Hildebrand? Comment la surveillance de la Banque nationale du point de vue de la correction et de la légalité des actions de ses employés peut-elle être améliorée? La norme pénale concernant le délit d’initié ne doit-elle pas être obligatoirement étendue aux affaires de devises? Toutes ces questions attendent urgemment une réponse.
Il n’est pas acceptable que les investigations dans l’affaire Hildebrand se limitent à certains aspects et événements particuliers. L’UDC invite donc les autres partis à soutenir sa demande d’instituer une commission d’enquête parlementaire. Des interventions parlementaires dans ce sens ont été faites et peuvent être traitées sans délai. Il est d’autant plus choquant que la commission économique du Conseil national ait décidé de reporter à sa séance de mai le traitement de l’intervention exigeant une CEP alors que celle-ci a été déposée le 9 janvier 2012.