Une fois de plus, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a discuté hier avec les cantons de ce qu’on pourrait faire à l’avenir pour remédier à la gabegie actuelle dans le domaine de l’asile…
Une fois de plus, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a discuté hier avec les cantons de ce qu’on pourrait faire à l’avenir pour remédier à la gabegie actuelle dans le domaine de l’asile. Au lieu de prendre enfin les choses en main, on tergiverse une fois de plus sur des concepts utopiques, qui verront le jour dans le meilleur des cas dans quelques années. Ces propositions ne font en outre qu’administrer les problèmes, et ce, alors que les chiffres de l’asile atteignent des records. Comment la Confédération assumera-t-elle la responsabilité de 6’000 places centrales alors qu’elle n’a aujourd’hui déjà plus la maîtrise de la situation et est absolument dépassée ? Le chemin permettant de résoudre les graves problèmes dans le domaine de l’asile ne passe que par une nette diminution de l’attrait de la Suisse, via des procédures considérablement plus courtes et une action cohérente contre les requérants criminels et récalcitrants. Cela requiert toutefois une volonté politique. Volonté qui fait encore défaut chez les responsables au niveau fédéral.
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga devient de plus en plus une simple ministre des effets d’annonce, qui n’a aucune emprise sur les défis actuels à surmonter par son département. Hier encore, on a formulé de pompeuses promesses sur la manière dont les problèmes de l’asile pourraient être résolus dans l’avenir, un jour ou l’autre. Ces propositions avaient déjà été annoncées auparavant et n’ont rien de nouveau. Actuellement, les effectifs et les coûts de l’asile sont de plus en plus incontrôlables et atteignent des sommets, l’attrait de la Suisse pour les passeurs et les profiteurs de l’asile reste intact et les requérants d’asile criminels commettent des méfaits avec un aplomb croissant. Avec 28’631 requérants d’asile (+27% !) les effectifs ont atteint une ampleur inédite depuis la guerre des Balkans il y a dix ans, alors même qu’aucun conflit ne se déroule dans l’environnement immédiat de la Suisse. Cela montre que la Suisse est bien trop attractive en comparaison internationale et qu’elle attire fortement des personnes qui n’ont aucun droit à bénéficier de l’asile.
Une gestion de la situation actuelle qui génère des coûts de plus en plus élevés, ne sert les intérêts de personne. Les centres évoqués par la conseillère fédérale Simonetta Sommargua ne seront disponibles que dans quelques années, dans le meilleur des cas. Ils ne serviront à rien si les procédures ne peuvent être accélérées. Le problème réside aujourd’hui dans l’application du droit d’asile et dans l’absence de volonté politique d’agir de manière cohérente. La majorité de centre-gauche au Parlement a ainsi rejeté, dans le cadre du plan de réforme du système de l’asile dont les délibérations viennent de se conclure, des revendications importantes de l’UDC, notamment la réduction de la procédure à travers une restriction des possibilités de recours, la réduction de l’attrait de l’admission provisoire ou l’introduction de centres fermés pour les requérants d’asile récalcitrants. L’UDC exige que les paroles soient désormais suivies d’actes concrets.