Les statistiques de l’asile jusqu’à fin novembre 2011 publiées aujourd’hui montrent une image effrayante. Alors que la fin de l’année n’est pas encore atteinte, le nombre de demandes d’asile…
Les statistiques de l’asile jusqu’à fin novembre 2011 publiées aujourd’hui montrent une image effrayante. Alors que la fin de l’année n’est pas encore atteinte, le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse dépasse les 20’000, du jamais vu depuis l’ère Metzler, il y a près de dix ans. Pour le Conseil fédéral et le Parlement, ces chiffres record ne semblent pas le moins du monde préoccupants. Le bureau du Conseil national a refusé hier d’accorder l’urgence à une motion UDC réclamant un débat urgent au Parlement au sujet de la problématique de l’asile. La gestion faite de la problématique de l’asile, qui échappe de plus en plus à tout contrôle, telle qu’elle est menée par les milieux politiques s’apparente ainsi de plus en plus à un refus de faire leur travail.
Les chiffres sont alarmants : 20’016 demandes d’asile ont été déposées durant les onze premiers mois de 2011. Le nombre de demandes d’asile devrait ainsi dépasser 22’000 d’ici la fin de l’année, un nombre jamais atteint depuis 2002. L’augmentation subite des demandes d’asile d’Érythrée (+16,1%) et de Serbie (+159,8%!) au mois de novembre montre aussi que la multiplication des demandes ne peut être attribuée uniquement à la situation en Afrique du Nord. Le cas de l’Érythrée est emblématique de l’échec de la politique d’asile des dernières années. Le problème du traitement des déserteurs érythréens n’est toujours pas réglé, alors qu’il aurait pu se résoudre il y a plusieurs années déjà au moyen d’un arrêté fédéral urgent. La Suisse est et reste trop attrayante pour les fraudeurs à l’asile du monde entier. On abuse encore et toujours de notre tradition humanitaire et de notre hospitalité.
Le groupe UDC a déposé cette semaine une intervention urgente au sujet des problèmes récurrents concernant l’hébergement des demandeurs d’asile ainsi que les migrants rénitents et criminels d’Afrique du Nord et réclamé un débat urgent au Conseil national. Hier, le bureau du National a estimé que le traitement de ce problème n’était pas urgent pour le Parlement. Les communes concernées ainsi que leurs citoyennes et citoyens ont probablement une autre opinion à ce sujet. L’UDC en tout cas continue à se battre vigoureusement pour que les problèmes rencontrés dans le domaine de l’asile puissent être maîtrisés et pour mettre un terme, le plus vite possible, aux dysfonctionnements constatés.