Une fois de plus la Suisse se fait critiquer par l’ONU et divers Etats pour sa prétendue xénophobie. Ce rapport présenté par l’Afrique du Sud, le Pakistan et l’Uruguay devrait être purement et…
(UDC) Une fois de plus la Suisse se fait critiquer par l’ONU et divers Etats pour sa prétendue xénophobie. Ce rapport présenté par l’Afrique du Sud, le Pakistan et l’Uruguay devrait être purement et simplement rejeté par le Conseil parce que totalement infondé. Il faut que cessent enfin ces immixtions intolérables dans les affaires intérieures de la Suisse. Mais que fait le Conseil fédéral? Il donne raison par ses aveux aux critiques et fait ainsi lui-même passer le peuple suisse pour xénophobe.
Ces critiques arrogantes de l’ONU concernant la situation des droits de l’homme en Suisse sont, d’une part, totalement infondées et constituent, d’autre part, une immixtion grave dans les affaires intérieures de notre pays. L’UDC rejette donc ces accusations et ce avec d’autant plus de vigueur que les auteurs sont tout sauf des modèles en matière de respect des droits de l’homme. Un exemple: il y a un an l’Afrique du Sud n’a pas jugé nécessaire de condamner le fait que des opposants zimbabwéens soient matraqués par les forces de l’ordre. Alors que les autorités sud-africaines se sont contentées de « prendre acte » de ces événements chez leur voisin en crise, elles se sentent en position de critiquer la Suisse. Au Pakistan, la situation est à tel point précaire que la DDC verse chaque année vingt millions de francs à ce pays pour rétablir un semblant de bonne gouvernance. Les points forts de cette aide suisse sont, à côté de la lutte contre la pauvreté, l’élimination des discriminations ainsi que le soutien aux groupes défavorisés de la population. Pays de la démocratie directe et Etat dépositaire de Conventions de Genève, la Suisse doit-elle accepter des leçons en termes de droits humanitaires de tels Etats?
Mais il y a bien plus grave que ces critiques déplacées: il y a le comportement du Conseil fédéral face à ces attaques. Au lieu d’opposer des arguments claires à ces critiques et de défendre la Suisse dans l’ONU, le Conseil fédéral monte lâchement dans le train international et, pour faire bonne mesure, annonce qu’il va encore alourdir une administration boursouflée en y ajoutant une institution nationale indépendante des droits de l’homme. On a également appris dans les médias que le Conseil fédéral envisage, en réponse à des recommandations de l’Algérie et du Nigéria, d’intensifier les efforts « pour combattre la xénophobie et la violence policière à arrière-plan raciste ». A voir la réaction du Conseil fédéral, les problèmes sont manifestement plus grave en Suisse qu’en Afrique noire.
L’UDC exige que le Conseil fédéral défende exclusivement les intérêts de la Suisse et ne tolère aucune immixtion étrangère dans les affaires intérieures de notre pays. Parallèlement, le gouvernement, les diplomates de carrière et d’autres bienpensants professionnels seraient bien inspirés de faire preuve d’un peu plus de réserve en critiquant d’autres Etats. Le groupe UDC débattra ce week-end d’une intervention parlementaire dans ce sens.
Berne, 14 mai 2008