L’UDC est consternée devant le soutien que l’association economiesuisse apporte à l’accord institutionnel Suisse-UE. L’organisation faîtière de l’économie helvétique est manifestement prête à vendre l’âme de la Suisse pour réaliser quelques bénéfices supplémentaires.
L’organisation faîtière economiesuisse a annoncé aujourd’hui dans le cadre de sa conférence de presse annuelle qu’elle invitait le Conseil fédéral à signer le projet d’accord-cadre avec l’UE. Ce traité est important, affirme cette organisation, parce qu’il garantit aux entreprises suisses un « accès sans discrimination au marché intérieur européen ». Une garantie qui, en réalité, ne vaut pas le papier sur lequel elle est écrite.
Premièrement, economiesuisse ignore délibérément que le refus arbitraire de l’UE d’accorder l’équivalence à la bourse suisse n’est absolument pas réglé par la signature de l’accord-cadre. Pire, en signant ce traité, la Suisse se livre pieds et poings liés à l’arbitraire politique de Bruxelles. En signant cet accord, la Suisse se soumet aux sanctions de l’UE, telles qu’elles sont explicitement prévues dans l’article 10 al. 6 de l’accord-cadre, et place son sort dans les mains de l’UE.
Deuxièmement, l’UE brandit dans cet accord non seulement la menace de la clause de la guillotine, mais même celle d’une super-guillotine: si la Suisse devait un jour oser décider contre la volonté de l’UE, l’UE serait légitimée de résilier des accords bilatéraux. Concrètement, l’UE pose un pistolet sur la tempe des Suisses avant de leur demander leur avis.
Economiesuisse affaiblit la position du Conseil fédéral dans les négociations
economiesuisse a certes entre-temps fini par admettre que l’accord institutionnel posait des problèmes à la Suisse dans plusieurs domaines et demande donc que ces aspects soient clarifiés. On ne comprend cependant pas pourquoi economiesuisse ne critique pas les problèmes principaux de l’accord-cadre, par exemple la reprise automatique de droit UE par la Suisse, ce que cette organisation semble manifestement accepter. Il est par ailleurs totalement naïf de croire que l’UE accepte de nouvelles négociations alors qu’on ne laisse planer aucun doute sur sa volonté de signer l’accord dans n’importe quelles conditions.
Il est clair aux yeux de l’UDC que le procédé d’economiesuisse affaiblit la position du Conseil fédéral dans les négociations. Cette organisation n’hésite pas à sacrifier des valeurs fondamentales comme la liberté, la sécurité et la prospérité de la Suisse pour obtenir quelques bénéfices supplémentaires.