La conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey semble avoir une idée très particulière de la collégialité. Compte tenu de ses escapades solitaires durant les premières semaines après son entrée en…
(UDC) La conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey semble avoir une idée très particulière de la collégialité. Compte tenu de ses escapades solitaires durant les premières semaines après son entrée en fonction, le Conseil fédéral dans son ensemble serait bien inspiré de saisir les rênes pour éviter d’autres dégâts en politique étrangère.
Jamais encore un membre fraîchement élu du gouvernement fédéral ne s’est lancé avec autant de fureur, mais aussi d’inconscience dans sa nouvelle fonction. Micheline Calmy-Rey multiplie les idées et les propositions, mais semble manquer totalement de stratégie. L’activisme et la publicité lui paraissent plus importants que les résultats concrets. Or, pour atteindre un objectif sur la scène diplomatique, il faut agir avec discrétion et éviter de heurter les parties concernées.
Micheline Calmy-Rey se moque complètement du principe de la collégialité. Ses actions solitaires sont rarement représentatives de l’avis du Conseil fédéral, mais ce dernier renonce néanmoins à intervenir contre les escapades d’un de ses membres. En contournant ses collègues conseillers fédéraux, Micheline Calmy-Rey tente en réalité d’imposer à la Suisse la politique étrangère du Parti socialiste. Ce jeu est dangereux et doit cesser immédiatement.
Le besoin de Micheline Calmy-Rey de se mettre en évidence ne donnera certainement pas plus d’influence à la politique étrangère suisse. Pour éviter qu’elle ne fasse d’autres dégâts, le Conseil fédéral doit resserrer sa surveillance sur la ministre des affaires étrangères. Le président de la Confédération aurait en fait aussi pour tâche d’intervenir dans une telle situation. Ses fortes paroles ne sont pas tout à fait à la hauteur de ses actes.
Berne, le 4 février 2003