Le Parlement envisage de prendre cinq milliards de francs à l’AVS afin d’alléger la dette de l’assurance-invalidité (AI). Pour effacer le solde de la dette de l’AI, le Conseil des Etats propose une…
(UDC) Le Parlement envisage de prendre cinq milliards de francs à l’AVS afin d’alléger la dette de l’assurance-invalidité (AI). Pour effacer le solde de la dette de l’AI, le Conseil des Etats propose une augmentation des impôts. En clair, les rentiers AVS et les contribuables sont appelés à financer les erreurs et les abus commis dans l’AI. Les problèmes de cette institution n’en seront pas résolus pour autant. Chaque jour l’AI alourdit sa dette de quatre millions de francs. L’UDC refuse cette politique et exige immédiatement une 6e révision de l’AI.
Le Conseil des Etats doit enfin quitter les sentiers battus et changer de mode de réflexion. Il faut d’abord résoudre les problèmes structurels de l’AI qui dépense chaque jour plus d’argent qu’elle en reçoit. C’est à ce niveau qu’il faut intervenir. L’AI doit cesser de faire des déficits avant que l’on puisse songer à un remboursement de sa dette.
Le modèle de financement adopté par le Conseil des Etats pour effacer la dette de l’AI est une fausse solution qui consiste en fait à cannibaliser l’AVS. L’UDC s’oppose aussi à une hausse de la TVA qui ne sert finalement qu’à dissimuler les problèmes de l’AI, car elle ne règle pas les déficits structurels de cette institution. L’AI doit être assainie durablement par le biais d’une 6e révision; avant cela il ne saurait être question de lui donner un seule centime supplémentaire. Avec la proposition du Conseil des Etats, l’endettement recommencerait immédiatement.
Berne, 9 novembre 2007