Le Conseil fédéral attend pour les années à venir des déficits de l’ordre de sept milliards de francs. Néanmoins, il a tout juste réussi à se mettre d’accord sur un programme d’économie de moins de…
(UDC) Le Conseil fédéral attend pour les années à venir des déficits de l’ordre de sept milliards de francs. Néanmoins, il a tout juste réussi à se mettre d’accord sur un programme d’économie de moins de trois milliards. Le Conseil fédéral est trop timoré et sa réaction vient trop tard après des années de politique dépensière insouciante. L’UDC invite le gouvernement à ficeler un paquet d’économies visant un objectif de sept milliards de francs et présentant plusieurs variantes pour atteindre ce but.
Des années durant, la Berne fédérale a ignoré les mises en garde et propositions d’économie de l’UDC face à l’explosion des dépenses fédérales. La situation est aujourd’hui catastrophique au point que le Conseil fédéral prévoit des déficits allant jusqu’à sept milliards de francs. Présenter dans ces conditions un train d’économies d’à peine trois milliards de francs, c’est manquer autant d’honnêteté que de force et de courage. Un gouvernement qui assume ses responsabilités résout les problèmes complètement et non seulement à moitié. Le projet gouvernemental ne constitue certainement pas une inversion de la tendance actuelle. En outre, il est politiquement intenable que le Conseil fédéral refuse d’exécuter le mandat que lui a donné son autorité de surveillance (Conseil national et Conseil des Etats), à savoir la présentation d’économies de 5 à 7 milliards de francs conformément aux motions Walker/Merz. Légalement, une motion est un mandat que le gouvernement doit exécuter sans discuter.
Le Conseil fédéral doit revoir son projet en l’orientant vers un objectif d’économie de 7 milliards de francs. Il doit également présenter plusieurs variantes permettant d’atteindre cet objectif tout en respectant le frein à l’endettement que le peuple lui a imposé à partir du 1.1.04. A cet effet, le gouvernement doit tenir compte des impulsions positives du train fiscal sur la conjoncture et des recettes fiscales supplémentaires générées par ce programme.
Les efforts d’économie doivent être ciblés sur les domaines où l’on a constaté une forte croissance ces dernières années. Il s’agit notamment de la sécurité sociale, des transports publics, de la protection de l’environnement et des relations avec l’étranger. Les charges supplémentaires consécutives au développement démographique ne doivent pas servir de prétexte à renoncer aux économies. En effet, ces charges provoquent également des dettes, réduisent la marge de manœuvre des générations à venir et doivent donc être incluses dans les différents scénarios.
Berne, le 30 avril 2003