Près de dix ans après l’entrée en vigueur de la LAMAL, la situation de la santé publique est plus désastreuse que jamais. Le Conseil fédéral et le Parlement ont été incapables de mettre en place…
(UDC) Près de dix ans après l’entrée en vigueur de la LAMAL, la situation de la santé publique est plus désastreuse que jamais. Le Conseil fédéral et le Parlement ont été incapables de mettre en place une révision limitant l’explosion des coûts. La nécessité d’une réforme en profondeur est de plus en plus évidente. L’UDC a indiqué la voie avec son initiative pour la baisse des primes de l’assurance-maladie.
La pénible histoire de la loi sur l’assurance-maladie, la LAMAL, s’est enrichie d’un nouveau chapitre aujourd’hui. Durant les quelque dix années qui ont suivi l’entrée en vigueur de cette loi (combattue uniquement par l’UDC), les primes moyennes d’assurance-maladie ont augmenté d’environ deux tiers. Les nombreuses tentatives du Conseil fédéral et du Parlement de contrôler l’explosion des primes par diverses révisions partielles de la loi n’y ont rien fait. Ces interventions n’ont eu aucun effet chiffrable. Les espoirs fondés sur la reprise du Département fédéral de l’intérieur DFI par un conseiller fédéral radical ont été vains jusqu’ici.
Il y a longtemps que l’UDC a compris que l’indispensable réorientation de la santé publique ne peut être lancée que par une initiative populaire. Elle récolte donc des signatures à l’appui de son initiative pour la baisse des primes dont les principales lignes de force sont les suivantes:
– halte aux cartels et au monopoles: les fournisseurs de prestations médicales et les assureurs ont besoin de plus de liberté. L’obligation de contracter doit donc être levée. Les assureurs n’ont pas le droit de participer aux fournisseurs de prestations médicales et ces derniers n’ont pas le droit de participer aux assurances.
– plus de transparence et des responsabilités clairement réglées: l’assurance de base est financée par des contributions fixes de la Confédération et des cantons. Les pouvoirs publics sont contraints d’assumer un pourcentage fixe des coûts de la santé. L’autorité politique assume ainsi la responsabilité des conséquences financières de ses décisions
– élagage du catalogue des prestations: nous n’avons plus les moyens de nous offrir l’assurance maximale que nous connaissons actuellement. Les Suissesses et les Suisses sont contraints de se sur-assurer, situation indigne d’un Etat libéral. La liste des prestations obligatoirement couvertes et celle des fournisseurs de prestations inclus dans l’assurance de base est trop longue.
Berne, 17 décembre 2003