Le Secrétariat d’Etat à la migration ne publie plus de chiffres sur l’immigration nette en Suisse depuis le mois de novembre 2014.
Le Secrétariat d’Etat à la migration ne publie plus de chiffres sur l’immigration nette en Suisse depuis le mois de novembre 2014. Ce silence est justifié par des "modifications de la programmation technique" et le contrôle de la "qualité des données". Nous ne savons donc toujours pas aujourd’hui combien d’étrangers ont immigré en Suisse en 2014 en chiffre net, ni comment cette situation s’est développée durant ces derniers mois où les difficultés économiques se sont aggravées. Ces chiffres sont pourtant d’une importance capitale, par exemple pour l’application en cours de l’article constitutionnel sur le contrôle de l’immigration. L’UDC invite la conseillère fédérale concernée, Madame Simonetta Sommaruga, à présenter cette statistique avant la fin de la procédure de consultation sur l’application de l’initiative "contre l’immigration de masse", et cela sans adaptation des calculs et autres enjolivements de la réalité. Il faut absolument que ces données restent comparables avec celles du passé.
La statistique des étrangers est prétendument relevée sur une nouvelle base depuis novembre 2014. Résultat: cela va faire bientôt six mois qu’aucune statistique sur l’immigration et l’émigration n’est publiée! La dernière statistique des étrangers basée sur des chiffres consolidés date même d’août 2014. De deux choses l’une: où c’est le chaos informatique au Secrétariat d’Etat à l’immigration, ou ces données sont cachées pour des raisons politiques. L’UDC a en tout cas de bonnes raisons de craindre que cette révision statistique sert à maquiller les chiffres et à compliquer la comparabilité avec les statistiques précédentes.
Ce serait exactement le même procédé qui a été appliqué ces dernières années aux chiffres concernant la croissance économique lorsque le produit intérieur brut (PIB) a été soudainement corrigé à la hausse pour des motifs statistiques. Le fait est que la révision statistique de juin 2012 a inclus la consommation de drogues et la prostitution dans le compte économique global de la Suisse. Grâce à ces deux nouveaux postes, la consommation des ménages privés a été augmentée d’environ 4,5 milliards de francs. Ce montant a par la suite été ajouté au PIB dont le niveau a ainsi progressé de 0,7%. D’autres dépenses, par exemple pour la recherche et le développement ou encore les dépenses militaires ont été ces dernières années nouvellement ajoutées au calcul du PIB et modifient par conséquent les chiffres statistiques. Ces ajouts ont notamment des conséquences pour les positions du budget de la Confédération qui se basent sur le PIB (par ex., l’aide au développement, le taux d’endettement, etc.), mais aussi pour l’appréciation subjective du PIB qui est enjolivé. Le groupe parlementaire UDC a déposé durant cette session de printemps une interpellation exigeant des réponses du Conseil fédéral à ces questions.
L’UDC exige la transparence
Il est inacceptable du point de vue de l’UDC qu’à une époque, où l’immigration est en tête de l’agenda politique et où l’application du mandat constitutionnel pour la gestion de l’immigration est en consultation, les chiffres essentiels sur cette thématique ne soient pas disponibles. Les derniers chiffres publiés concernant l’effectif des étrangers permettent de déduire que l’immigration nette a une fois de plus largement dépassé le chiffre de 80 000 personnes en 2014, soit encore une fois la population des villes de St-Gall ou de Lucerne. L’immigration sans borne se poursuit donc sans aucun changement. Il est plus urgent que jamais d’en reprendre le contrôle comme l’a exigé la majorité du peuple suisse.
L’UDC exige de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga qu’elle mette enfin de l’ordre dans son département et qu’elle veille à ce que les partis politiques, les associations et le Parlement puissent faire leur travail. Les chiffres – y compris la nouvelle base de calcul – doivent absolument être publiés avant la fin de la procédure de consultation sur l’article constitutionnel concernant l’immigration, soit le 28 mai 2015. L’UDC interviendra également à ce sujet lors des entretiens de la Maison de Watteville au début du mois de mai et durant la prochaine session parlementaire si cette situation intolérable n’est pas corrigée dans les plus brefs délais.