Le conseiller fédéral Didier Burkhalter évoque dans une interview la possibilité que le Conseil fédéral ne respecte éventuellement pas le délai prescrit par la Constitution fédérale pour l'application de l'article sur l'immigration.
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter évoque dans une interview la possibilité que le Conseil fédéral ne respecte éventuellement pas le délai prescrit par la Constitution fédérale pour l'application de l'article sur l'immigration. 18 mois ont passé depuis la décision du peuple et on attend toujours un message sur la législation d'application. Pendant ce temps, plus de 100 000 personnes supplémentaires ont immigré en Suisse.
Pour commencer le Conseil fédéral laisse ouverte la question de l'application aux ressortissants UE de la disposition constitutionnelle sur la limitation de l'immigration et voici que le conseiller fédéral Burkhalter se demande publiquement si un jour le Conseil fédéral appliquera effectivement la Constitution. Ces tentatives d'éluder une décision du peuple sont scandaleuses. La publication du message au parlement concernant la législation d'application a entre-temps été reportée au début de l'année prochaine. Le Conseil fédéral temporise et bloque par tous les moyens. Pendant ce temps, les problèmes posés par l'immigration et les requérants d'asile ne cessent de s'aggraver.
Tentatives d'influencer les élections
L'information parue ce weekend, selon laquelle le Conseil fédéral agirait activement sur les campagnes politiques d'organisations pour empêcher que l'on parle de politique européenne et du rattachement de la Suisse à l'UE, est dans la droite ligne de cette attitude du gouvernement. Le Conseil fédéral cherche ainsi à influencer le résultat des élections du 18 octobre prochain.
La Constitution fédérale est remise en question, des pressions sont exercées sur des organisations, des tentatives d'influencer les élections sont faites – le Conseil fédéral est sur une voie dangereuse en adoptant des pratiques dignes de régimes autoritaires.
L'UDC invite le Conseil fédéral à respecter la Constitution et les principes de l'Etat de droit et de rétablir enfin la sécurité du droit en mettant en place un dispositif autonome de limitation de l'immigration.