(UDC) Après de longues et intenses discussions la direction de l’UDC a décidé de proposer aux organes du parti de donner une consigne de vote négative concernant le projet combiné de libre…
(UDC) Après de longues et intenses discussions la direction de l’UDC a décidé de proposer aux organes du parti de donner une consigne de vote négative concernant le projet combiné de libre circulation des personnes qui sera soumis au peuple en février 2009. En liant au printemps 2008 les deux projets de poursuite et d’extension de la libre circulation des personnes, le Parlement a empêché le peuple d’exprimer sa volonté réelle. Le Conseil fédéral ne s’est opposé que pour la forme à cette modification de sa proposition initiale. A la suite de cette union des deux projets, les citoyens ne peuvent donner qu’une seule réponse à deux questions distinctes. C’est pour cette raison que l’UDC a renoncé à lancer un référendum. Or, comme un référendum a néanmoins abouti et que ce projet combiné sera soumis au peuple suisse le 8 février 2009, la direction du parti s’est prononcée contre ce paquet de libre circulation des personnes après avoir soigneusement pesé les intérêts de la Suisse.
Lorsqu’il y a un clivage en termes de prospérité, la libre immigration est toujours dans l’intérêt des pays pauvres. La différence de niveau de vie entre la Bulgarie et la Roumanie, d’une part, et la Suisse, d’autre part, est énorme. Il y aura forcément un nivellement par le bas au détriment de la Suisse. Conséquences: une baisse des salaires et plus de chômeurs. Une perspective d’autant moins acceptable compte tenu des difficultés économiques qui nous attendent!
La naïveté du Conseil fédéral dans l’application de l’accord de libre circulation des personnes face à la situation économique actuelle est confondante: en mai 2008, le gouvernement a renoncé à réintroduire des limites maximales pour l’immigration en provenance de l’UE alors qu’il en aurait eu la possibilité compte tenu de l’augmentation constante des entrées en Suisse. A peine cinq mois plus tard, la menace d’une récession globale montre combien ce nouveau contingentement aurait été utile. L’affirmation selon laquelle un Allemand au chômage rentrerait dans son pays pour y vivre du système Hartz IV, alors qu’il a droit aux indemnités de chômage suisses, est complètement irréaliste. Ce constat vaut à plus forte raison pour l’afflux de personnes auquel il faut s’attendre en provenance de Roumanie et de Bulgarie. L’époque où la Suisse pouvait s’offrir une attitude aussi naïve est définitivement révolue. Il est temps de se battre enfin pour défendre les intérêts de la Suisse.
En cas de refus populaire du paquet de libre circulation des personnes, le Conseil fédéral aurait l’opportunité de négocier de meilleurs accords pour l’extension de la libre circulation des personnes. Il n’est nullement obligé de résilier la libre circulation des personnes avec l’UE. Il pourra immédiatement soumettre la poursuite de l’accord actuel au Parlement qui ne la lui refusera certainement pas.
Les délégués de l’UDC Suisse donneront le mot d’ordre au sujet de la libre-circulation des personnes à l’occasion de leur assemblée du 29 novembre 2008 à Dietikon (ZH).
Berne, 29 octobre 2008