(UDC) L’UDC a transmis le 27 février 2009 au chef du DDPS sa prise de position dans le cadre de la consultation orale sur le nouveau rapport de politique de sécurité. Point central: la capacité de…
(UDC) L’UDC a transmis le 27 février 2009 au chef du DDPS sa prise de position dans le cadre de la consultation orale sur le nouveau rapport de politique de sécurité. Point central: la capacité de réagir correctement à des menaces-surprises. L’UDC demande aussi que les dysfonctionnements relevés dans l’organisation de l’armée soient corrigés.
Compte tenu des nombreux impondérables du monde actuel, il est vain de vouloir prédire le développement futur sur une période de quinze ans. En quelques semaines, la crise des marchés financiers est devenue une crise économique mondiale extrêmement grave avec son cortège d’effondrements et de développements surprenants qui n’ont pas été prévus et qui ne pourront jamais être annoncés à l’avance.
Il en va de même de la politique de sécurité dans laquelle il est tout aussi impossible de prédire les événements à venir. Une seule certitude, toutefois: même en des phases de profonds changements, l’armée doit être capable de répondre à toutes les menaces possibles. Elle doit être à la hauteur de situations se développant brusquement et sans préavis. Il est donc logique que le gouvernement et l’armée s’entraînent intensivement à réagir correctement et à ne jamais perdre la capacité de décision et de conduite face à des événements qui éclatent sans délai d’alerte.
La Suisse ne peut plus se préparer simplement au cas le plus probable; elle doit être prête à surmonter le cas le plus grave. L’armée est prête à intervenir si elle est capable de réagir à tout moment de manière adéquate aux événements et aux développements les plus surprenants. L’instruction militaire doit être ciblée sur cette tâche. Il faut que les cadres et la troupe prennent conscience que le danger réside surtout dans la surprise. Ce n’est pas dans le cadre d’une réforme que l’armée apprend à réagir à de telles situations, mais grâce à des exercices exigeants qui se basent sur des scénarios réalistes comprenant un important potentiel de surprise.
L’Etat et l’armée doivent disposer de la plus grande liberté d’action possible que seule une stricte politique de neutralité peut garantir. Traditionnellement, cette politique va plus loin que le droit de la neutralité défini par la Convention de La Haye. L’armée doit abandonner le principe de « la sécurité par la coopération ». Dans un système de coopération internationale, le commandement revient toujours au plus fort en situation de crise et non pas au plus faible qui se voit ainsi privé de son autodétermination et de sa capacité d’action.
En annexe à sa prise de position, l’UDC exige la correction immédiate de tous les dysfonctionnements constatés depuis longtemps dans l’armée: la séparation de la responsabilité de l’instruction et de celle de l’engagement doit être abandonnée; le rythme annuel des cours de répétition doit être imposé systématiquement et le chaos qui règne dans le secteur de la logistique doit être corrigé. L’armée doit à nouveau recevoir un ancrage régional. En outre, des unités spéciales doivent être crées pour répondre menaces cybernétiques ainsi que pour protéger des équipements particulièrement menacés comme des aéroports ou des centrales électriques.
Berne, 27 février 2009