Sans aucun préavis le Département fédéral de l’économie (DFE) a réduit pour le 1er juillet 2010, soit exactement au début de la récolte des blés, les droits de douane sur la farine de…
Sans aucun préavis le Département fédéral de l’économie (DFE) a réduit pour le 1er juillet 2010, soit exactement au début de la récolte des blés, les droits de douane sur la farine de 14 francs/100 kg. Cette décision autoritaire menace la production de céréales panifiables en Suisse et les milliers d’emplois qui en dépendent.
La responsable du DFE, la conseillère fédérale Doris Leuthard, cherche à tailler dans la marge de transformation des moulins en réduisant les droits de douane sur la farine le 1er juillet 2010. Toutefois, ce changement a aussi pour effet d’abandonner les producteurs de céréales au bon vouloir des acheteurs. Cette décision est indéfendable et montre à quel point sont hypocrites les grandes déclarations du DFE et de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) qui ne cessent de clamer l’importance d’une production et d’un approvisionnement alimentaires de qualité au niveau national. Les familles paysannes suisses sont réduites à constater que les belles promesses du DFE sont en réalité suivies d’actes contradictoires et scandaleux. Cette autorité cherche par tous les moyens à affaiblir la production alimentaire et le secteur de la transformation pour remettre en question leur droit d’exister. Pour l’UDC il est évident qu’un degré élevé d’auto-approvisionnement en produits agricoles de qualité est un pilier essentiel de la souveraineté suisse. Le rapide développement démographique, la faim dans le monde, la raréfaction des denrées alimentaires et bien d’autres facteurs indiquent que la garantie de la sécurité alimentaire sur place est fondamentale pour chaque pays.
Il est inacceptable de compromettre la sécurité alimentaire et l’indépendance de la Suisse par une politique agricole erronée et même anticonstitutionnelle. L’UDC conseille vivement à la conseillère fédérale démocrate-chrétienne Doris Leuthard et au DFE de revoir leurs velléités internationalistes en politique agricole, d’en tirer les conséquences qui s’imposent et de revenir à une politique dont le principal objectif est de renforcer une production nationale de denrées alimentaires de qualité.