Les fronts se sont durcis dans la question du Kosovo depuis sa déclaration unilatérale d’indépendance dimanche passé. Aussi bien au sein de l’UE qu’entre les grandes puissances, dont les Etats-Unis…
(UDC) Les fronts se sont durcis dans la question du Kosovo depuis sa déclaration unilatérale d’indépendance dimanche passé. Aussi bien au sein de l’UE qu’entre les grandes puissances, dont les Etats-Unis et la Russie, les avis divergent sur l’opportunité de reconnaître le Kosovo comme un Etat indépendant. Les Balkans semblent faire renaître le spectre d‘un nouveau conflit Est-Ouest. Pourtant des soldats suisses sont encore et toujours stationnés dans cette région. Cette si-tuation ne respecte ni nos lois, ni notre neutralité. L’UDC demande donc au Con-seil fédéral de retirer sans délai toutes les troupes suisses de cette région ins-table.
Ces derniers jours des voix se sont fait entendre demandant instamment à la Suisse de reconnaître le Kosovo. Mêmes les commissions de politique étrangère des deux chambres y ont joint la leur – contre l’avis de l’UDC. Ce qui fait craindre que la Suisse a d’ores et déjà raté l’occasion de proposer ses bons offices dans cette affaire. L’UDC demande au Conseil fédéral de mieux faire respecter la neutralité de notre pays. Et quant à la recon-naissance du Kosovo, la Suisse prendra sa décision en temps voulu.
L’UDC rappelle au Conseil fédéral que tous les engagements de soldats suisses à l’étranger exigent une base légale dans la forme d’un mandat de l’OSCE ou de l’ONU. Dans le cas du Kosovo il existait bel et bien une résolution de l’ONU, mais celle-ci désignait le Kosovo comme une région de la Serbie. Avec la déclaration d’indépendance du Kosovo notre engagement dans cette région perd toute sa légitimité, puisque juridiquement la résolution n’est plus valable et que depuis le 17 février les sol-dats suisses se retrouvent engagés dans un pays différent que celui prévu à l’origine.
Les unités de l’armée suisse engagées au Kosovo doivent de ce fait être retirées immédiatement. Le Conseil fédéral doit réagir sans retard, afin de régulariser une si-tuation illégale, incompatible avec la neutralité suisse et en contradiction complète avec les lois régissant l’engagement de soldats suisses à l’étranger.
Ermatingen (TG), le 23 févier 2008