Le groupe parlementaire UDC s’est réuni aujourd’hui pour examiner d’autres objets à l’ordre du jour de la session d’été des Chambres fédérales.
Le groupe parlementaire UDC s’est réuni aujourd’hui pour examiner d’autres objets à l’ordre du jour de la session d’été des Chambres fédérales. Les parlementaires UDC sont profondément inquiets devant les menaces qui pèsent sur la sécurité de la Suisse, le risque terroriste croissant à l’intérieur du pays et les actions guerrières à quelques heures d’avion de la Suisse. Lors de l’examen de l’objet "Développement de l’armée", que le Conseil national traite après le Conseil des Etats, l’UDC déposera donc plusieurs interventions en faveur d’une armée de milice crédible et capable de protéger réellement les citoyennes et les citoyens. En outre, le groupe a rejeté le projet "Economie verte". Cette inutile réforme provoquerait un alourdissement massif de la bureaucratie environnementale à charge de l’économie et des citoyens. L’initiative irréaliste "Pas de spéculation sur les denrées alimentaires" n’a pas trouvé grâce non plus aux yeux des parlementaires UDC.
Le groupe UDC tient à souligner l’importance d’une armée de milice crédible et capable d’intervenir. La sécurité est une condition vitale pour un pays libre. "La Confédération suisse protège la liberté et les droits du peuple et elle assure l’indépendance et la sécurité du pays" (art. 2 al. 1 cst): ce mandat constitutionnel central est aujourd’hui rmis en question de manière grave. Durant les mois écoulés, la menace pesant sur la Suisse s’est sensiblement renforcée. Des conflits, comme celui d’Ukraine, se déroulent à quelques heures d’avion de la Suisse. La situation au Proche Orient et en Afrique du Nord augmente le risque d’actions terroristes en Suisse par des milieux islamistes. Des terroristes peuvent entrer et séjourner facilement en Suisse par le biais de l’asile et de l’immigration clandestine.
L’attitude de l’autorité politique est lamentable quand il s’agit de la sécurité du pays et de ses habitants. On continue de refuser de mettre à disposition les fonds nécessaires à la protection du pays. Le groupe UDC demande donc avec insistance que des améliorations soient apportées au projet "Développement de l’armée" pour renforcer la sécurité de la population: l’armée doit disposer d’un budget annuel d’au moins 5,4 milliards de francs pour un effectif cible de 140 000 militaires. Le groupe UDC demande en outre que la mise hors service de "grands systèmes d’armement" soit soumise à l’aval du Parlement et que la structure de l’armée soit simplifiée. Il soutient les propositions de la commission de renoncer à la création d’un poste de médiateur et de prescrire six cours de répétition de trois semaines au lieu de cinq seulement.
Par une modification de la loi sur la protection de l’environnement, que le Conseil fédéral conçoit comme un contreprojet indirect à l’initiative "Economie verte", le Conseil fédéral veut imposer de nouvelles règlementations et mesures de contrainte aux entreprises. Compte tenu de la cherté du franc suisse et du développement incertain de la conjoncture, il faudrait au contraire décharger les entreprises et la population au lieu de leur imposer des obligations supplémentaires. Les mesures et idées du Conseil fédéral comme des nouveaux objectifs de réduction pour les atteintes à l’environnement et la consommation de ressources, l’introduction de certificats d’origine et les exigences accrues pour la commercialisation de produits imposent non seulement des charges administratives et personnelles supplémentaires à l’économie, mais renforcent aussi massivement les activités de contrôle de l’Etat. L’industrie suisse serait sensiblement défavorisée dans la concurrence internationale. Le projet est même contreproductif du point de vue de la protection de l’environnement puisqu’il menace finalement des circuits de recyclage qui fonctionnent parfaitement en Suisse. Le groupe UDC a décidé à l’unanimité de refuser l’entrée en matière sur ce projet hostile à l’économie et aux consommateurs.
Le groupe UDC rejette aussi l’initiative irréaliste "Pas de spéculation sur les denrées alimentaires" des Jeunes Socialistes. Ce projet repose sur des hypothèses erronées et n’a donc aucun effet sur la faim dans le monde. En revanche, il nuit à la sécurité du droit et aux conditions-cadres économiques de la Suisse. Ce serait une atteinte de plus à l’attractivité économique de la Suisse. L’UDC ne comprend donc pas pourquoi le Conseil fédéral fait inutilement un pas vers les auteurs de cette initiative en révisant la loi sur les infrastructures des marchés financiers. La Suisse ne possède pas de bourse traitant des matières premières agricoles. On ne voit donc pas pourquoi elle se doterait de lignes directrices nationales.