En politique de sécurité, on ressent de plus en plus nettement la tendance à ne plus vouloir assumer la responsabilité de la sécurité, donc de la liberté et de l’indépendance de la Suisse, par les…
(UDC) En politique de sécurité, on ressent de plus en plus nettement la tendance à ne plus vouloir assumer la responsabilité de la sécurité, donc de la liberté et de l’indépendance de la Suisse, par les propres moyens du pays. L’armée se disloque. Les principaux responsables de cette situation sont les dirigeants militaires qui veulent pousser la Suisse dans l’OTAN. Avec les récentes décisions de réduction prises par le Conseil fédéral, l’armée suisse est définitivement moribonde. Or, l’UDC exige la restauration d’une armée de milice forte et indépendante qui se concentre sur ses deux tâches essentielles: la défense de la Suisse et l’aide en cas de catastrophes et de situations d’urgence.
Par ses décisions du mois de mai dernier, le Conseil fédéral a sournoisement lancé une nouvelle réforme de l’armée. Le gouvernement assurait que ce projet appelé Armée 08/11 n’était qu’une optimisation d’Armée XXI. C’est faux. On voit aujourd’hui qu’il s’agit d’une nouvelle réforme en profondeur. Mais ni le peuple, ni le parlement n’ont donné au Conseil fédéral le mandat d’ouvrir un tel chantier. D’ici à 2011, il est prévu de diviser l’armée en une armée d’intervention et une armée de surveillance. Cette intention affichée cache en fait un programme de réduction massive. L’armée de défense ne comprendrait plus que 18’500 hommes. Oser appeler « armée » un aussi petit groupe de soldats est une mauvaise plaisanterie. L’intention politique de ce projet est facile à deviner: avec le soutien des partis du centre, les milieux de gauche veulent créer une mini-armée afin d’accroître la dépendance de la Suisse de la coopération internationale, voir de pousser la Suisse dans l’OTAN.
Le document de fond UDC « Pour une armée de milice adaptée à la menace » d’octobre 2004 est plus actuel que jamais. Il a été mis à jour en fonction des récentes décisions du Conseil fédéral. Les principes que l’UDC y développe gagnent en importance face aux intentions gouvernementales. De plus en plus de milieux proches de l’armée suivent le développement actuel avec inquiétude et se rangent derrière les positions défendues par l’UDC.
L’UDC exige que l’armée ne soit plus astreinte à des interventions de police auxiliaire. La surveillance des ambassades par l’armée doit cesser et il est aussi hors de question d’engager l’armée dans les « contrôles volants » derrière les frontières nationales à la suite de l’application de l’accord de Schengen. A la lumière des expériences faites lors des inondations d’août dernier, l’UDC demande un renforcement des troupes du génie et de sauvetage. Les statuts de soldat en service long et de soldat contractuel n’ont pas fait leurs preuves et doivent donc être supprimés. Les cadres de milice doivent être rétablis dans l’instruction de base. Le concept de « montée en puissance de l’armée » face à une menace qui se dessine n’est pas crédible. En conclusion, l’armée a besoin de plus de milice, non seulement au niveau des effectifs, mais aussi pour la planification, la réflexion et l’action.
Berne, 15 novembre 2005