L’UDC rejette catégoriquement le message complémentaire adopté aujourd’hui par le Conseil fédéral pour la réforme du gouvernement. La durée de fonction du président de la Confédération devrait être…
L’UDC rejette catégoriquement le message complémentaire adopté aujourd’hui par le Conseil fédéral pour la réforme du gouvernement. La durée de fonction du président de la Confédération devrait être prolongée pour renforcer les contacts internationaux. Les problèmes de conduite stratégique, qui affectent le Conseil fédéral, n’en seront pas résolus pour autant. Pour pouvoir tranquillement s’adonner à l’activisme interna-tional, les conseillers fédéraux veulent transmettre à des secrétaires d’Etat supplé-mentaires diverses tâches de direction au niveau des départements. C’est dire que le gouvernement cède en partie à l’administration la conduite des départements et la responsabilité politique qui en découle. Au lieu de diriger consciencieusement les dé-partements et les affaires gouvernementales, les conseillers fédéraux préfèrent se produire sur la scène internationale et assumer des tâches représentatives. Ces me-sures ont par ailleurs pour effet de gonfler encore plus l’administration fédérale. C’est une évidence pour l’UDC: seule une élection du Conseil fédéral par le peuple garantit la présence au gouvernement de personnalités fortes et démocratiquement légitimées.
Refusée à plusieurs reprises durant les 100 ans écoulés, la prolongation de la durée de fonc-tion du président de la Confédération ne résout pas les problèmes de conduite qui affectent le gouvernement actuel. Cette réforme a pour principal effet de déclencher un activisme supplémentaire en politique étrangère avec des mises en scène inutiles, voire dangereuses des conseillers fédéraux. En revanche, le rôle d’animateur et de coordinateur du président de la Confédération n’en sera pas renforcé. L’engagement de secrétaires d’Etat supplémentaires gonfle l’appareil administratif et a pour effet de déplacer la responsabilité politique du gouvernement vers l’administration. Ce renforcement de la position déjà excessivement forte de l’administration est en contradiction avec le système politique suisse. L’UDC s’y opposera avec la dernière énergie. L’idée d’engager des secrétaires d’Etat supplémentaires dotés de pouvoirs accrus a déjà été lancée à plusieurs reprises dans le passé et rejetée à chaque fois. En 1996, 60,6% des citoyennes et des citoyens se sont opposés à un tel projet.
L’UDC insiste sur la nécessité de faire élire le Conseil fédéral par le peuple. Voilà la seule manière de doter le Conseil fédéral de personnalités fortes et, de surcroît, démocratiquement légitimées.