Des annonces pleine page publiées la semaine dernière par les partisans des initiatives antinucléaires citaient des déclarations du conseiller fédéral Moritz Leuenberger à l’appui de leur thèse…
(UDC) Des annonces pleine page publiées la semaine dernière par les partisans des initiatives antinucléaires citaient des déclarations du conseiller fédéral Moritz Leuenberger à l’appui de leur thèse. L’UDC invite donc le gouvernement à protester contre cet abus et à réaffirmer son opposition aux deux initiatives antinucléaires lors de sa séance de mercredi prochain.
Les conseillers fédéraux socialistes ont de plus en plus de problèmes avec la collégialité gouvernementale. Micheline Calmy-Rey a pris l’habitude d’informer la presse de ses intentions avant d’en parler au Conseil fédéral. Moritz Leuenberger, peinant à accepter la décision majoritaire du gouvernement contre l’initiative « Moratoire-plus », fait régulièrement apparaître sa préférence pour ce projet. Rien d’étonnant dès lors à ce que les initiateurs abusent de certaines déclarations de Moritz Leuenberger pour alimenter leur campagne.
L’UDC demande donc que mercredi prochain le Conseil fédéral dans son ensemble et Moritz Leuenberger, chef du DETEC, en particulier réaffirment leur recommandation au souverain suisse de rejeter l’initiative « Moratoire-plus ». Moritz Leuenberger doit cesser de jouer son double jeu, rappeler publiquement la position du Conseil fédéral contre l’initiative « Moratoire-plus » et énoncer les principaux arguments s’opposant à cette initiative, à savoir le coût élevé d’un abandon prématuré du nucléaire, l’accroissement de la dépendance de la Suisse de l’étranger et les effets négatifs sur le bilan CO2.
Moritz Leuenberger semblant tolérer – et même encourager – ces citations sorties de leur contexte, le Conseil fédéral doit intervenir activement et condamner cette campagne. Il est malhonnête de donner l’impression durant cette campagne de votation que le gouvernement soutient l’initiative « Moratoire-plus ». Mais il est vrai aussi que le Conseil fédéral porte une part de responsabilité dans cette lamentable affaire parce qu’il n’a jamais pris de position claire et nette. Voilà bien la réponse à la mollesse du Conseil fédéral face à l’initiative « Moratoire-plus ».
Berne, le 28 avril 2003