L’UDC est consternée devant le manque de professionnalisme et l’irresponsabilité du conseil d’administration de Swissair, essentiellement composé de membres du Parti radical. Il est de plus en plus…
(UDC) L’UDC est consternée devant le manque de professionnalisme et l’irresponsabilité du conseil d’administration de Swissair, essentiellement composé de membres du Parti radical. Il est de plus en plus évident que la déchéance puis l’effondrement de Swissair sont dus exclusivement à l’incapacité et à l’incompétence des responsables de la compagnie. L’UDC demande donc une fois de plus l’institution d’une CEP afin de tirer totalement au clair cette affaire.
Chaque nouveau rapport sur Swissair confirme qu’un conseil d’administration incompétent et composé selon des critères politiques a conduit la compagnie d’une aventure à l’autre et finalement dans l’abîme. Mais le plus grave dans l’effondrement de Swissair, c’est que les mêmes milieux radicaux, qui ont délégué des représentants sans aucune connaissance de la branche dans le conseil d’administration de la compagnie, continuent de se présenter comme le parti de l’économie. Ces milieux portent pourtant la responsabilité de la destruction de milliers d’emplois, de pertes massives des créanciers et des actionnaires et d’un engagement de plusieurs milliards d’argent des contribuables. L’UDC a été le seul parti gouvernemental à s’opposer à ce gaspillage inutile de deniers publics.
La principale conclusion à tirer du rapport publié aujourd’hui par le commissaire au sursis concordataire est d’instituer une commission d’enquête parlementaire (CEP) comme l’UDC l’avait déjà réclamé en novembre 2001. Il s’agit en effet de vérifier dans quelle mesure la Confédération a assumé son devoir de surveillance et de déterminer sa responsabilité dans les événements entourant le grounding de Swissair. De plus, la CEP doit tirer au clair les responsabilités politiques dans cette affaire. Les liens personnels qui ont existé entre Swissair et l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) et entre le conseil d’administration et le Conseil fédéral doivent être mis au jour. La nécessité de déposer des plaintes pénales et civiles contre les membres responsables du conseil d’administration et de la direction générale doit être examinée.
La leçon à tirer de cette affaire est claire: la Confédération ne peut agir simultanément comme entreprise de transport aérien et comme autorité de concession et de surveillance. Cet enchevêtrement des compétences doit être clarifié au plus vite. Il faut donc que la Confédération se retire aussi rapidement que possible de Swiss.
Berne, le 24 janvier 2003