L’UDC condamne sévèrement la fusion des deux projets de libre circulation des personnes. Par ce procédé antidémocratique le Parlement tente de placer le peuple sous tutelle. La poursuite de la…
(UDC) L’UDC condamne sévèrement la fusion des deux projets de libre circulation des personnes. Par ce procédé antidémocratique le Parlement tente de placer le peuple sous tutelle.
La poursuite de la libre circulation des personnes avec les anciens Etats membres de l’UE et l’extension de l’accord correspondant à la Roumanie et à la Bulgarie ont été fusionnées et adoptées sous la forme d’un seul projet. Ce procédé, que le Parlement a choisi sous l’impulsion de la gauche avec l’aide du PDC, est éminemment antidémocratique.
La réunion de ces deux projets en un seul est en réalité une manière de placer le peuple sous tutelle. Le souverain ne peut en effet répondre qu’une seule fois à deux questions distinctes. Ce procédé n’est pas conforme aux règles qui avaient été initialement admises. Les partisans de la libre circulation des personnes ont jusqu’ici toujours affirmé qu’il serait possible de voter séparément sur toutes les extensions de l’accord de libre circulation à de nouveaux Etats:
„Il n’existe pas d’automatismes dans la libre circulation des personnes. » Joseph Deiss, ancien conseiller fédéral, 20.08.2005
„Au cas où l’UE accueille d’autres pays (…) il sera toujours possible de voter en Suisse sur l’extension de cet accord à ces pays. » Micheline Calmy-Rey, conseillère fédérale, 08.09.2005
Le fait qu’une telle extension soit à l’ordre du jour en même temps que la poursuite de la libre circulation des personnes en général ne change rien à la situation initiale. La fusion des deux projets est une manière d’éluder la démocratie directe. Une fois de plus, la Suisse s’apprête à accepter tacitement les exigences de l’UE sans demander l’aval du peuple.
L’UDC combat l’extension de la libre circulation des personnes à la Roumanie et à la Bulgarie, car ce projet sert avant tout les intérêts de l’UE alors que la Suisse n’en tire quasiment aucun avantage direct. La lamentable manipulation du PDC et des partis de gauche contraint désormais l’UDC de lancer le référendum contre le paquet global.
Le peuple doit pouvoir se prononcer sur cet important objet. Il est injustifiable de ne lui permettre qu’une seule réponse à deux questions distinctes. Ce procédé trahit surtout la peur que les partisans de ce projet ont du peuple. Voilà l’unique raison expliquant cette tentative de tromper les citoyens par un procédé antidémocratique.
Berne, 12 juin 2008