Communiqué de presse

Le vote électronique détruit la confiance en la démocratie

La procédure de consultation sur la modification de la loi fédérale sur les droits politiques (transfert du système de vote électronique dans le droit ordinaire) arrive à échéance le 29 avril. Le Conseil fédéral veut installer le vote électronique comme troisième canal de vote ordinaire. L’UDC s’y oppose avec détermination : le vote électronique est cher et non fiable. Le plus grave, cependant, est que le vote électronique menace notre démocratie, car il ouvre la voie à toutes sortes de manipulations criminelles.

Le système du vote électronique est inutile, onéreux et accapare d’importantes ressources dans les administrations. Son plus grave défaut est cependant qu’il est sujet aux manipulations. Des gouvernements étrangers ou des organisations criminelles pouvant influencer par la voie électronique les élections et votations selon leurs intérêts, le système de vote via l’internet mine la confiance des citoyennes et des citoyens dans notre démocratie. Ce serait un dommage irréparable pour notre pays.

D’autres pays comme la Norvège, la Finlande, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont depuis longtemps compris ces risques et renoncé à introduire le vote électronique, voire l’on carrément interdit. Des enquêtes et expériences faites à l’étranger et en Suisse ont en outre démontré que le vote électronique n’accroît pas la participation, n’attire pas plus de jeunes aux urnes et n’est pas moins cher que la procédure de vote classique.

On a par ailleurs appris récemment que le système de vote électronique de la Poste n’a pas réussi le test de stress : des experts informaticiens de renommée nationale et internationale y ont en effet découvert de graves lacunes de sécurité.

Le système actuel est sûr et transparent
Les projets soutenus par la Confédération ne comportent que des dangers, mais n’offrent aucun avantage. L’UDC refuse donc avec détermination l’introduction du vote électronique en Suisse. Elle a déposé une intervention dans ce sens durant la session parlementaire d’hiver 2018 et elle a exigé, en répondant à consultation, la suspension de la procédure d’introduction du vote électronique.

Les résultats des élections et votations doivent être compréhensibles et vérifiables pour les citoyens. Les manipulations doivent être exclues et le secret du vote doit être protégé. Ces exigences sont satisfaites par le système actuel du dépouillement décentralisé des bulletins de vote, procédé qui a fait ses preuves depuis longtemps. L’UDC combat énergiquement l’introduction d’un système de vote électronique centralisé et imposé dans toute la Suisse.

Vers la consultation : Modification de la loi fédérale sur les droits politiques (passage de la phase d’essai à la mise en exploitation du vote électronique)

Signez aujourd’hui encore l’initiative populaire fédérale pour un moratoire concernant le vote électronique (www.moratoire-e-vote.ch)! Un grand merci.

 
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