Initialement, le Conseil fédéral était d’avis que la distribution des réserves d’or excédentaires nécessitait une nouvelle base légale. Il a profité de l’occasion pour tenter de faire passer sous…
(UDC) Initialement, le Conseil fédéral était d’avis que la distribution des réserves d’or excédentaires nécessitait une nouvelle base légale. Il a profité de l’occasion pour tenter de faire passer sous la pression sa fondation de solidarité. Le souverain ayant rejeté ce chantage grâce à l’engagement de l’UDC, le gouvernement a fait volte-face. Aujourd’hui, il veut distribuer cet or aussi rapidement que possible sans demander l’avis de son propriétaire, le peuple. Le conseillers d’Etat et conseillers fédéraux se partagent ces 21 milliards de francs – sans votation et sans base légale. Composé en majorité de représentants du PRD et du PDC, le conseil de la Banque nationale a décidé de commencer la distribution des cadeaux en mai déjà.
Le peuple ne sera pas consulté parce qu’il a osé résisté aux tentatives de chantage du Conseil fédéral concernant la fondation de solidarité. Mais les directeurs des finances des cantons, Hans-Rudolf Merz, ministre des finances, et la Banque nationale commettent ces jours une faute capitale.
Cette fortune du peuple sera définitivement gaspillée. Et cela sans base légale et sans consultation populaire. Cette attitude est malheureusement symptomatique de la politique financière des partis du centre-gauche. Il suffit qu’il reste un peu d’argent à quelque part et radicaux, démocrates-chrétiens et socialistes font des pieds et des mains pour le dépenser. Ainsi fait concernant les réserves des APG qui ont été sacrifiées pour l’assurance-maternité.
Comme lors de l’affaire Swiss lorsque des milliards de francs d’argent des contribuables ont été enterrés, cette distribution forcée de l’or de la BNS est une grossière faute politique. Lorsqu’un jour on examinera et éclaircira les responsabilités de la décision prise aujourd’hui, il y aura des conséquences politiques et peut-être même judiciaires. Et ce jour viendra.
L’UDC est d’avis que le rendement des réserves d’or dont la BNS n’a plus besoin doit être versé à l’AVS. Elle se battra au parlement pour corriger les erreurs commises ces dernières semaines à ce propos. Si elle n’y parvient pas, elle soutiendra l’initiative KOSA des socialistes. Du coup, le cadeau fait aujourd’hui aux cantons pourrait être empoisonné, car la part des cantons aux bénéfices de la BNS baissera durablement.
Dans une démocratie, le peuple ne doit pas accepter des promesses non tenues. Cette volte-face coûtera beaucoup de respect et de confiance au Conseil fédéral, et cela à une époque difficile.
Berne, 25 février 2005