(UDC) L’UDC prend acte du résultat extrêmement serré (50,1% de oui) du projet de passeport biométrique. Elle invite le Conseil fédéral à prendre en considération les craintes des adversaires de ce…
(UDC) L’UDC prend acte du résultat extrêmement serré (50,1% de oui) du projet de passeport biométrique. Elle invite le Conseil fédéral à prendre en considération les craintes des adversaires de ce projet. Il s’agit en particulier de veiller à une protection complète des données biométriques enregistrées.
La très forte proportion de voix négatives doit inciter le Conseil fédéral à prendre au sérieux les craintes ressenties face à ce projet. Les opposants ont tout particulièrement relevé le problème de la protection des données. La résistance contre ce projet excessif s’alimente également de la création d’une banque de données centrale, institution inutile et ouvrant la porte aux abus. Le projet ayant été accepté de justesse par le peuple malgré tous ses points critiquables – le Conseil fédéral est même allé jusqu’à nier le danger d’une utilisation abusive des données enregistrées sur la puce électronique alors qu’il disposait d’un rapport affirmant le contraire – le gouvernement doit veiller à ce que les arguments et réserves des adversaires soient pris en compte. Outre la prévention d’un recours abusif à ces informations, il faudra aussi trouver une solution acceptable en termes de coûts. L’UDC s’oppose à une extension des données biométriques – par exemple, à des documents comme la carte d’identité ou le permis de conduire – ainsi qu’à la remise des informations enregistrées dans la puce électronique à d’autres partenaires comme des autorités publiques, etc. Il ne saurait être question de restreindre une nouvelle fois la liberté de choix des citoyens.
Le succès du projet « pour la prise en compte des médecines complémentaires » s’est déjà dessiné durant la campagne de votation. L’UDC se doit de relever que les coûts supplémentaires résultant de cette extension du catalogue des prestations médicales de base sont difficiles à estimer. Le succès de ce projet provoquera cependant une tendance à la hausse des coûts de la santé qui ont déjà connue une progression dramatique cette année. Ce oui du peuple à la médecine complémentaire accroît aussi la pression sur le conseiller fédéral Pascal Couchepin. Incapable jusqu’ici d’imposer une réelle réforme de la santé publique, le ministre de l’intérieur a maintenant l’obligation de développer des stratégies et de prendre des mesures concrètes pour empêcher une nouvelle explosion des coûts de la santé. L’UDC continuera de se battre avec détermination pour des primes d’assurance-maladie modérées afin que le pouvoir d’achat des Suissesses et des Suisses reste intact.
Berne, le 17 mai 2009