Une majorité de centre gauche du Conseil national a refusé hier de donner à l'armée les moyens de remplir son mandat constitutionnel, à savoir garantir la sécurité de la population.
Une majorité de centre gauche du Conseil national a refusé hier de donner à l'armée les moyens de remplir son mandat constitutionnel, à savoir garantir la sécurité de la population. La politique d'insécurité de ses vingt dernières années est ainsi poursuivie: on donne un mandat à l'armée, mais on refuse de lui accorder de manière définitive les moyens de l'assumer. L'UDC ne participera pas à une telle politique et invite le Parlement à revenir à la raison.
Marquée par des conflits ouverts à faible distance du pays (Ukraine, Syrie, etc.) et par la menace terroriste, la situation actuelle en termes de sécurité internationale exige une armée forte et fiable. L'UDC s'est donc engagée avec détermination pour une armée avec un effectif cible de 140 000 personnes, disposant de moyens financiers d'au moins 5,4 milliards de francs par an et dotée d'une structure de direction performante. Or, le Conseil national n'a même pas voulu garantir un financement de 5 milliards de francs et, partant, un effectif cible de 100 000 hommes bien équipés. Il est impossible dans ces conditions de garantir la sécurité de la population. Cette attitude est irresponsable.
L'UDC invite le Conseil des Etats, puis le Conseil national à corriger le projet dans ce sens et à garantir financièrement le mandat qu'ils donnent à l'armée. Toute autre politique est trompeuse et constitue un jeu dangereux avec la sécurité de la population.