Le Conseil fédéral sacrifie l’agriculture suisse sur l’autel de l’industrie agricole internationale et de la préparation par étapes de l’adhésion à l’UE. Nonobstant le fait que l’introduction…
(UDC) Le Conseil fédéral sacrifie l’agriculture suisse sur l’autel de l’industrie agricole internationale et de la préparation par étapes de l’adhésion à l’UE. Nonobstant le fait que l’introduction unilatérale par la Suisse du principe du Cassis-de-Dijon défavorise déjà gravement les producteurs agricoles suisses, la conseillère fédérale Doris Leuthard poursuit sur la même voie en reprenant début juin les négociations sur un accord de libre-échange agricole avec l’UE. Tenant conférence de presse aujourd’hui à Berne, l’UDC invite le Conseil fédéral, et singulièrement la conseillère fédérale concernée, Doris Leuthard (PDC), à stopper immédiatement ces négociations.
Avec cet accord de libre-échange agricole, le Conseil fédéral et le Parlement, emmenés en l’occurrence par le PDC, ne nuisent pas seulement aux paysans suisses; ce projet sert surtout les eurofanatiques dans leurs efforts de préparer le terrain à l’adhésion de la Suisse à l’UE. Pour atteindre cet objectif, ces milieux n’hésitent pas à accélérer la disparition d’exploitations agricoles et à sacrifier des valeurs centrales de notre identité nationale comme l’indépendance et la souveraineté.
Le Conseil fédéral continue de faire des concessions à l’étranger sans contrepartie pour la Suisse, dans le cas présent en politique agricole. Cette attitude, qui ignore les intérêts réels de la Suisse, est particulièrement néfaste en cette période de guerre économique contre notre pays. Le Conseil national ayant avalisé l’introduction unilatérale du principe du Cassis-de-Dijon, la ministre de l’économie cherche à accélérer les négociations en vue d’une ouverture complète du marché agricole suisse à l’égard de l’EU. Ces choix politiques nuisent gravement à l’agriculture de notre pays. Les producteurs suisses ne pouvant adopter les méthodes de production et s’aligner sur les prix de leurs concurrents européens, il faudrait aussi corriger à la baisse les standards de qualité suisses. La disparition d’exploitations agricoles ira en s’accélérant et l’objectif de la souveraineté alimentaire est abandonné. Aujourd’hui déjà, la Suisse affiche le taux d’auto-approvisionnement alimentaire le plus bas d’Europe; avec un accord de libre-échange agricole, ce taux tomberait même en dessous de 30%.
L’UDC s’engage de toutes ses forces pour une agriculture suisse productrice qui garantit l’approvisionnement du pays en produits sains et de qualité. Elle demande donc au Conseil fédéral de mettre immédiatement fin aux négociations sur un accord de libre-échange agricole avec l’UE.
Berne, le 11 mai 2009