La statistique des étrangers pour l’année 2015 indique une forte immigration alors que la conjoncture est faible. L’immigration nette dans la population étrangère résidante permanente a atteint 71 495 personnes, soit presque l’équivalent de la population du canton du Jura. Il s’agit là du huitième résultat le plus élevé depuis 40 ans. Seuls 47% de cette immigration visaient l’exercice d’une activité professionnelle. C’est dire que l’application de la disposition constitutionnelle sur la gestion de l’immigration reste urgente.
Avant l’introduction de la libre circulation des personnes, il était question officiellement d’une immigration de 8000 à 10 000 personnes par an. On avait même répété régulièrement que cette immigration baisserait nettement en cas d’affaiblissement de la conjoncture. Aujourd’hui, nous savons que ces prophéties étaient totalement fausses.
Mais ce n’est pas tout. La statistique de l’immigration ne tient compte que dans une faible mesure de l’afflux de requérants d’asile (39 523 en 2015), car seuls les réfugiés reconnus y sont pris en compte et non pas le grand nombre de personnes admises provisoirement et de requérants d’asile en attente.
Le fait que seuls 47% de l’immigration dans la population étrangère résidante permanente sont justifiés par l’exercice d’une activité professionnelle confirme la nécessité d’une intervention urgente pour gérer l’immigration. Plus de la moitié de l’immigration est due au regroupement familial, à la formation et au perfectionnement, aux séjours sans activité professionnelle ou à l’asile.
L’UDC invite le Conseil fédéral à présenter dans les plus brefs délais la législation d’application concernant l’article constitutionnel sur la gestion et la limitation de l’immigration.