Le Conseil fédéral a approuvé aujourd’hui la révision totale de la loi sur le CO2. L’UDC avait déjà critiqué lors de la procédure de consultation ce projet hostile à l’économie et aux citoyens et l’avait rejeté en le qualifiant d’inapte. Le coût de 40 francs par ménage et par an annoncé pour le tournant énergétique était un mensonge pur et simple, comme le confirme le message publié aujourd’hui par le gouvernement.
Une fois de plus la population et les entreprises devront supporter les conséquences des rêves utopiques de la conseillère fédérale PDC. Celle-ci veut plus que doubler la taxe CO2 en la portant de 22 centimes/litre d’huile de chauffage actuellement à 52,5 centimes au maximum. En outre, elle veut imposer diverses mesures de contrainte comme l’interdiction des chauffages à l’huile si les valeurs limites dans le secteur du bâtiment ne sont pas respectées. Le fait que le gouvernement maintient la règlementation rigide des mesures de réduction (30% de compensation en Suisse, 20% de compensation à l’étranger) confirme que rien ou presque n’a changé par rapport au texte mis en consultation. En tout cas, le projet n’a absolument pas été amélioré.
L’affectation partielle de la redevance CO2 – ou plutôt de l’impôt CO2 – d’un montant de 450 millions de francs par an devrait arriver à échéance en 2025. Cela paraît positif à première vue, mais il ne faut pas se laisser leurrer: si les valeurs limites ne sont pas respectées d’ici là, la Confédération se réserve diverses mesures de contrainte (notamment l’interdiction des chauffages au mazout; voir plus haut) qui imposeront des coûts supplémentaires massifs. Le rêve d’une maison ou d’un appartement en propriété restera un rêve pour la majorité des gens.
En résumé on constate que le Conseil fédéral sous la conduite de Madame Leuthard ne tient aucun compte des besoins de l’industrie et compromet gravement la compétitivité de l’économie suisse en multipliant les prescriptions et contrôles. En mai dernier, durant la campagne de votation, la ministre de l’énergie avait clairement affirmé que chaque ménage ne paierait pas plus de 40 francs par an pour le tournant énergétique et la transformation de l’approvisionnement énergétique de la Suisse. Un mensonge, comme il s’avère à la lecture du message concernant la loi sur le CO2. Comme souvent la vérité finit tout de même par éclater. L’UDC l’avait prédit pendant la campagne de votation.
L’UDC refuse de participer à ce triste jeu aux frais de la population et de l’économie suisses. Elle combattra avec détermination la loi sur le CO2 aussi bien dans les commissions qu’au Parlement.