La hausse de la redevance de réception radio/TV que vient d’approuver le Conseil fédéral est incompréhensible. Dès l’année prochaine, les Suisses devront payer 462 francs par an pour recevoir 25…
(UDC) La hausse de la redevance de réception radio/TV que vient d’approuver le Conseil fédéral est incompréhensible. Dès l’année prochaine, les Suisses devront payer 462 francs par an pour recevoir 25 chaînes de radio et de télévision. C’est beaucoup trop et cela n’a plus aucun rapport avec le service public. L’UDC demande une réduction des canaux SSR à une chaîne de radio et une chaîne de télévision par région linguistique. Ainsi, la redevance de réception pourra être réduite d’au moins 50% d’ici à 2009.
L’objectif de la nouvelle loi sur la radio et la télévision est de donner aux stations concessionnaires privées les moyens de s’imposer face à la SSR. D’où un renforcement de la concurrence et un effet positif sur la qualité des émissions et sur les coûts. Cette hausse de la redevance et le privilège accordé par la même occasion à la SSR détruisent cet effet utile.
La SSR ne cesse de croître. Elle exploite aujourd’hui 16 chaînes radio et sept chaînes TV dans ce petit pays. Mais cela ne lui suffit pas. La SSR veut en plus lancer une chaîne TV pour les enfants et un programme radio supplémentaire en langue anglaise. De même, elle prévoit d’augmenter son offre d’information sur Internet. Du coup, la SSR dépasse largement son mandat de service public et elle concurrence, grâce au financement par l’Etat, des diffuseurs privés suisses et étrangers.
En 1980, la redevance de réception était encore de 207 francs. Elle passera à 462 francs en 2007. Si on s’était contenté de compenser uniquement le renchérissement, la redevance serait aujourd’hui de 360 francs. Donc, la SSR tire chaque année plus de 100 francs des poches de ses clients juste pour étendre constamment son entreprise et vivre confortablement de la redevance.
Pour assurer un service public suffisant, il n’est pas nécessaire d’offrir (nouvellement) 25 chaînes de radio et de télévision. L’UDC demande donc un dégraissage massif de la SSR afin de ramener son offre d’ici à 2009 à une chaîne de radio et une chaîne de télévision par région linguistique. Toute offre dépassant ce service de base devra être financée sans redevance de réception. Ainsi, la redevance de réception pourra être réduite de plus de 50% jusqu’en 2009. Cette solution libère également des fréquences pour les producteurs privés. De plus, la concurrence est renforcée sans que la desserte de base soit mise en péril.
Bern, 8 décembre 2006