Au mois de juin, les citoyens suisses votent sur l’accord Schengen/Dublin. Cette entrée dans l’espace Schengen est le premier pas vers l’adhésion à l’UE, c’est une sorte d’adhésion partielle. Le…
(UDC) Au mois de juin, les citoyens suisses votent sur l’accord Schengen/Dublin. Cette entrée dans l’espace Schengen est le premier pas vers l’adhésion à l’UE, c’est une sorte d’adhésion partielle. Le Conseil fédéral continue néanmoins de prétendre qu’il ne s’agit pas du tout de faire entrer la Suisse dans l’UE par la petite porte. L’UDC invite le Conseil fédéral à faire enfin la preuve de sa bonne foi en retirant avant le vote sur Schengen la demande d’adhésion à l’UE.
Le 26 mai 1992, la Suisse a déposé officiellement à Bruxelles une demande d’adhésion sans que le peuple n’ait eu son mot à dire. Après avoir perdu la votation du 6 décembre 1992 sur l’EEE, le Conseil fédéral a gelé cette demande. Le retrait de celle-ci a été demandé à plusieurs reprises, mais sans succès.
En maintenant se demande d’adhésion, le Conseil fédéral continue de signaler à l’UE la volonté du peuple suisse d’entrer dans l’UE. Or, il n’en est rien. Le rejet massif de l’initiative « Oui à l’Europe » prouve à l’évidence que le peuple suisse ne veut pas entrer dans l’UE. Par son obstination, le Conseil fédéral viole clairement la volonté du peuple.
Dans la campagne en vue de la votation sur l’accord Schengen/Dublin, le Conseil fédéral ne cesse de répéter que cet accord n’est nullement un pas vers l’adhésion. L’UDC demande au Conseil fédéral de faire la preuve par l’acte. Si le gouvernement est de bonne foi, il doit retirer sa demande d’adhésion encore avant la votation. S’il ne le fait pas, il faut bien admettre que le Conseil fédéral veut pousser la Suisse dans l’UE et que l’accord Schengen/Dublin est un important moyen d’y parvenir. Le peuple a le droit de connaître la totalité de l’enjeu des votations de juin prochain.
L’UDC a donc déposé aujourd’hui une motion demandant le retrait de la demande d’adhésion à l’UE avant le vote sur Schengen/Dublin.
Berne, 28 février 2005