L’étude de l’Université de Zurich concernant les effets sur la toxicomanie de la distribution d’héroïne par l’Etat est un reliquat d’un lointain passé. Aujourd’hui, le marché est littéralement…
(UDC) L’étude de l’Université de Zurich concernant les effets sur la toxicomanie de la distribution d’héroïne par l’Etat est un reliquat d’un lointain passé. Aujourd’hui, le marché est littéralement submergé de drogues de synthèse et de cocaïne. L’héroïne ne joue plus guère de rôle. Il faut plutôt constater que la distribution d’héroïne par l’Etat maintient l’effectif d’héroïnomanes à un niveau élevé et occulte les problèmes croissants que posent les autres substances illégales. Nos prétendus spécialistes de la drogue vivent encore au siècle dernier et ferment les yeux devant les dangers réels. L’UDC demande donc un nouveau concept de lutte contre la drogue en Suisse.
Quand on voit l’avancée massive des drogues de synthèse et de la cocaïne ainsi que le recul de l’héroïne qui ne joue plus guère de rôle sur le marché de la drogue, la conclusion de l’étude selon laquelle le nombre d’héroïnomanes participant à des programmes de méthadone depuis 1991 n’a presque pas baissé est une véritable déclaration de faillite. Cette étude enjolive la situation et tend à présenter la distribution d’héroïne comme un succès. Elle est plutôt la preuve que la politique suisse contre la drogue s’est arrêtée au siècle passé.
Nous avons besoin d’un nouveau concept de lutte contre la drogue qui se base sur l’abstinence, qui combat rigoureusement un trafic de drogue en pleine expansion, la mafia de la drogue et les abus dans le droit d’asile qui y sont liés, un concept, enfin, pousse les toxicomanes à quitter leur dépendance. C’est d’une politique anti-drogues globale que nous avons besoin, d’une action qui tienne compte, à côté de l’héroïne, des drogues de synthèse, de la cocaïne et des substances en développement. La misère des toxicomanes est moins visible aujourd’hui parce que le trafic et les achats se font via le téléphone portable.
Les milieux qui cherchent à cacher le problème des nouvelles substances illégales et du commerce mafieux avec des études surannées sur les héroïnomanes agissent en irresponsables. En fait, ces études axées sur l’héroïne trompent ceux qui les ont commandées, mais aussi et surtout la jeunesse menacée. Elles se focalisent sur un segment de toxicomanes, les héroïnomanes, dans le seul but d’étayer une certaine politique. Conclusion: l’UDC exige un concept global de lutte contre la drogue et elle déposera durant la prochaine session parlementaire des interventions allant dans ce sens.
Berne, 2 juin 2006