L’UDC a pris acte des résultats de la séance spéciale du Conseil fédéral sur la Stratégique énergétique 2050. De toute évidence, le gouvernement n’a pas fait de progrès depuis sa décision de…
L’UDC a pris acte des résultats de la séance spéciale du Conseil fédéral sur la Stratégique énergétique 2050. De toute évidence, le gouvernement n’a pas fait de progrès depuis sa décision de principe il y a six mois d’abandonner le nucléaire. On attend toujours une stratégie claire et fondée sur des chiffres plausibles et des projets concrets. Ce constat est à la fois décevant et révélateur: dans une première phase (jusqu’en 2020), le Conseil fédéral mise sur des mesures d’encouragement dont les effets reposent sur de vagues espoirs; ensuite il brandit la menace de nouveaux impôts et redevances. L’UDC, de son côté, continue de réclamer une politique énergétique dont l’objectif premier est de garantir à la Suisse un approvisionnement énergétique avantageux et sûr. Elle s’oppose avec détermination à de nouveaux impôts écologiques qui créent des distorsions sur le marché et pénalisent les entreprises et la population.
L’UDC a toujours souligné que les qualités premières d’un approvisionnement énergétique efficace devaient être des technologies sûres, des ressources fiables, des prix avantageux et une indépendance aussi grande que possible de l’étranger. Faute d’une planification claire et sérieuse du remplacement des capacités supprimées (usines nucléaires désaffectées, contrats d’importation arrivant à leur terme), un abandon du nucléaire n’est pas réalisable. Or, six mois après la décision de principe du Conseil fédéral d’abandonner l’énergie nucléaire on ne dispose toujours pas d’une telle planification.
On peut en dire autant des idées nébuleuses avancées concernant l’introduction d’un système fiscal écologique. L’annonce d’une internalisation des coûts externes actuellement supportés par la collectivité sert de toute évidence à préparer le terrain à de nouveaux impôts et à une augmentation des prélèvements fiscaux existants. L’UDC refuse de suivre le gouvernement sur ce terrain et elle ne croit pas en la promesse du Conseil fédéral de compenser dans d’autres domaines l’imposition plus lourde de l’énergie et des transports. Cette redistribution de la charge fiscale entre les branches provoque de nouvelles distorsions dont souffrira avant tout le secteur industriel. Des branches consommant beaucoup d’énergie comme celles de l’acier, du ciment, du papier et du recyclage sont aujourd’hui déjà fortement sous pression. Une réforme fiscale écologique menace donc des milliers d’emplois dans l’industrie. Les régions périphériques en souffriront également, car elles dépendent du trafic privé et des transports routiers et subiront une hausse massive de la charge fiscale.