L’UDC est déçue par la décision de principe prise aujourd’hui par le Conseil fédéral en politique énergétique. Avant même d’avoir arrêté un programme claire, le gouvernement a décidé symboliquement…
L’UDC est déçue par la décision de principe prise aujourd’hui par le Conseil fédéral en politique énergétique. Avant même d’avoir arrêté un programme claire, le gouvernement a décidé symboliquement d’abandonner le nucléaire. En fait, on était en droit d’attendre du gouvernement qu’il commence par analyser toute les options possibles en discutant avec les milieux concernés avant de se décider pour le futur approvisionnement énergétique du pays. La procédure précipitée choisie par le Conseil fédéral risque de nuire gravement à l’économie et aux ménages privés, car elle entraînera une hausse massive du prix de l’électricité et provoquera des pénuries. Les entreprises et les consommateurs en général ont besoin d’une énergie disponible en quantité suffisante, avantageuse et fiable. L’UDC n’est pas prête à renoncer à l’énergie nucléaire avant d’être en présence d’une conception énergétique plausible avec des mesures réalistes garantissant le futur approvisionnement énergétique du pays. Or, tel n’est pas le cas aujourd’hui. Enfin, la décision pour ou contre la construction de nouvelles centrales nucléaires devrait être finalement prise par le peuple.
L’UDC a toujours souligné qu’en termes d’approvisionnement énergétique non seulement la fiabilité des technologies, mais aussi la sécurité de l’approvisionnement, des coûts modérés et une indépendance aussi grande que possible de l’étranger jouaient un rôle central. Ce n’est certainement pas en prenant des décisions dans la précipitation que l’autorité politique assume ses responsabilités dans le domaine énergétique. L’abandon du nucléaire est totalement irresponsable s’il ne s’accompagne pas d’une planification claire et crédible du remplacement des capacités perdues (centrales nucléaires désaffectées et contrats d’importation arrivant à échéance). L’espoir que des mesures fiscales et des subventions – qui coûtent très chers à moyen terme – apportent suffisamment d’économies et de nouvelles capacités de production à l’avenir est vain, tout comme il n’est guère crédible non plus de répéter la vérité de La Palice selon laquelle les énergies renouvelables pourraient, dans deux ou trois décennies, couvrir une part plus importante des besoins énergétiques. La Suisse aura toujours besoin d’un approvisionnement énergétique sûr à un prix raisonnable. Voilà l’objectif que l’UDC continuera de poursuivre.