Entre 1990 et 2008, la dette de la Confédération aura passé de 40 à 146 milliards de francs. Nonobstant ce constat inquiétant, un nouveau déficit est prévu au budget de l’année prochaine. L’UDC…
L’UDC rejette le budget 05 de la confédération
(UDC) Entre 1990 et 2008, la dette de la Confédération aura passé de 40 à 146 milliards de francs. Nonobstant ce constat inquiétant, un nouveau déficit est prévu au budget de l’année prochaine. L’UDC refuse de donner sa caution à cette politique de l’autruche pratiquée par le Conseil fédéral et les autres partis. Il est grand temps de mettre de l’ordre dans les finances fédérales. Pour cette raison, le groupe parlementaire UDC des Chambres fédérales renvoie le budget 2005 au Conseil fédéral pour réexamen et correction.
Selon le plan financier 2006-08, la Confédération encaissera durant les trois années à venir quelque 9 milliards de francs de plus auprès des contribuables. La part du lion revient à l’impôt fédéral direct (+4,2 milliards) alors que 2,3 milliards de plus seront prélevés au titre de la TVA et 646 millions de plus par le biais de la RPLP. Ces nouveaux impôts et redevances affecteront à tel point le pouvoir d’achat des consommateurs que les pronostics de croissance pourtant prudents de la Confédération paraissent d’ores et déjà douteux. Les dépenses de la Confédération augmenteront de 3,6 milliards de francs jusqu’en 2008, et cela malgré les programmes d’allègement budgétaire 2003/04 et la planification de l’abandon de certaines tâches fédérales.
La hausse des charges est la plus forte dans les assurances sociales (+1,6 milliard) et dans la santé (+0,7 milliard), mais les dépenses pour les transports publics (+0,5 milliard) et pour l’éducation (+0,5 milliard) augmentent aussi allègrement. Compte tenu des déficits pronostiqués dans les comptes des résultats jusqu’en 2008, la dette fédérale atteindra 146 milliards de francs fin 2008, soit près de 80’000 francs par ménage. L’endettement de la Confédération dépassera alors de 39 milliards de francs le niveau de l’année 2001 où les citoyennes et les citoyens ont pourtant adopté le frein à l’endettement.
Il ne suffit plus de quelques retouches cosmétiques et d’astuces comptables pour assainir les finances publiques. En réalité, la Confédération n’a pas vraiment la volonté d’économiser et de renoncer à certaines tâches. Les propositions d’économie de l’UDC pour un montant d’environ 800 millions de francs ont déjà été rejetées en commission des finances avec des slogans bon marché du type « démantèlement social » ou « appauvrissement de l’Etat ». L’UDC considère ces procédés comme irresponsables. Elle renvoie donc le budget avec le mandat d’économiser un milliard de francs.
Non aux chars de déminage et aux avions de transport
Le groupe UDC refuse également les positions du budget consacrées à l’acquisition de nouveaux blindés de déminage et d’avions de transport. Ces deux projets ont un lien direct avec les engagements de l’armée suisse à l’étranger que l’UDC combat. Dans cette même idée, l’UDC s’oppose aux nouveaux projets d’intervention de l’armée dans le cadre de l’EUFOR en Bosnie. La guerre est terminée depuis bientôt dix ans dans cette région, si bien que les soldats suisses n’ont de toute manière rien à y perdre.
Berne, le 20 novembre 2004