Les éléments-clés du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), que le Conseil fédéral a approuvés aujourd’hui, ne comportent guère d’améliorations par rapport au projet mis en consultation.
Les éléments-clés du Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), que le Conseil fédéral a approuvés aujourd’hui, ne comportent guère d’améliorations par rapport au projet mis en consultation. L’unique nouveauté, c’est le passage d’une augmentation directe vers une hausse progressive du prix des carburants. Il s’agit là toutefois d’une classique manœuvre destinée à tromper le monde, si bien que l’UDC s’y oppose catégoriquement. Si réellement le Conseil fédéral veut améliorer l’intolérable situation actuelle, il doit commencer par renoncer à toute augmentation du prix des carburants et réorganiser les flux financiers conformément aux propositions de l’initiative populaire "vache à lait".
L’arnaque des automobilistes se poursuit même avec ce projet corrigé: la hausse de la taxe sur les carburants est simplement répartie en plusieurs étapes, ce qui, finalement, ne change rien pour les usagers motorisés de la route. Ils resteront les vaches à lait de la nation auxquelles on demande d’alimenter aussi bien les transports publics que la caisse générale de la Confédération.
L’UDC refuse de participer à ce jeu. Selon les chiffres actuels, sur les 9,4 milliards de francs générés annuellement par le trafic routier, à peine 31% reviennent à la route. Cela ne changera pas avec les nouveaux éléments-clés approuvés aujourd’hui par le Conseil fédéral.
Pour que ce projet ait la moindre chance d’être réalisé, l’UDC exige, comme elle l’avait fait dans le cadre de la procédure de consultation, que le Conseil fédéral renonce à toute hausse du prix des carburants. Lancée par les associations routières et soutenue par les élus politiques de droite, ceux de l’UDC notamment, l’initiative populaire "pour un financement équitable des transports" doit être prise en compte dans le modèle de financement FORTA. Le trafic d’agglomération doit être écarté de ce projet, comme cela a été exigé dans le passé. Il n’a quasiment aucun rapport avec le trafic routier puisqu’il s’agit presque exclusivement d’aménagements ferroviaires.
D’une manière générale, on constate que ce message est toujours empreint d’une hostilité manifeste à l’égard du trafic routier. Le message FORTA est trompeur et constitue une attaque massive contre les usagers de la route. Bref, il est proprement inacceptable dans sa forme actuelle. En dernier ressort, les citoyennes et les citoyens lui réserveront le sort qu’il mérite – comme ils l’ont fait pour le projet d’augmentation du prix der la vignette autoroutière.