Communiqué de presse

Mesures urgentes de la Suisse : l’UDC demande une augmentation des dépenses pour la défense de 2 milliards de francs (à 1% du PIB) ainsi que l’augmentation des effectifs de l’armée de 20’000 militaires

L’UDC est consternée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine et appelle les deux parties à un cessez-le-feu immédiat. Elle compatie à la douleur des vic-times de la guerre et tout particulièrement envers la population civile.

L’annonce du président russe Vladimir Poutine de la mise en état d’alerte des forces armées nucléaires marque une nouvelle étape dans l’escalade de ce conflit localisé qui menace potentiellement la stabilité, la sécurité et la paix du monde entier.

Dans ce contexte, la Suisse doit rapidement réagir. La neutralité armée perpétuelle, inscrite dans la Constitution fédérale, a épargné la Suisse de conflits sanglants depuis plus de 200 ans et a permis à la population de vivre en paix et en sécurité.

Les évènements à l’Est de l’Europe nous montrent que la paix n’est pas quelque chose qui va de soi. La sécurité et la liberté doivent sans attendre redevenir des priorités absolues dans la politique Suisse.

Ainsi, les 7 mesures suivantes doivent être prises :

  • Lors de la définition des mesures visant à empêcher le contournement des sanctions, le Conseil fédéral doit veiller à ce que les bons offices de médiation de la Suisse restent une option ouverte pour toutes les parties en guerre. Les démarches de politique étrangère idoines sont du ressort du Conseil fédéral. L’UDC rejette donc les déclarations du Parlement qui limitent la marge de manœuvre du Conseil fédéral ou ne font que confirmer ce que ce dernier fait de toute façon.

 

  • La Suisse doit faire partie d’une solution et non pas du conflit. L’UDC demande au Conseil fédéral et défendre davantage les bons offices de la Suisse et de proposer une conférence de paix sur sol helvétique neutre.

 

  • Les évènements actuels nous montrent une fois de plus et de manière radicale que le Conseil fédéral doit urgemment renoncer à une adhésion au Conseil de sécurité de l’ONU. Dans ce Conseil des superpuissances qui décide de qui va en guerre et qui va en paix, la Suisse serait contrainte de prendre parti, ce qui est incompatible avec la neutralité suisse. Une adhésion au Conseil de sécurité de l’ONU réduit à néant la crédibilité de notre rôle de médiateur et entraîne notre pays dans des conflits internationaux.

 

  • La Suisse doit confirmer qu’elle est prête et capable de garantir elle-même la sécurité, la stabilité et la paix sur son territoire. En ce sens, l’armée doit être rapidement mieux équipées et de façon plus complète. Le Conseil fédéral est appelé, dans une première phase, à porter les moyens annuels au minimum à 7 milliards de francs (soit 2 milliards de plus qu’aujourd’hui) et à augmenter l’effectif de l’armée de quelque 20’000 militaires, soit 1/5 de plus. En comparaison, la Suisse ne se situerait ainsi, proportionnellement, qu’à la moitié du réarmement de l’armée à ce jour prévu par l’Allemagne (+100 milliards d’euros) ou des dépenses de défense de 2% du PIB exigées par l’OTAN à ses Etats membres. En complément du message sur l’armée, Le Conseil fédéral doit donc rapidement soumettre la planification des investissements et les budgets nécessaires pour approbation au Parlement.

 

  • Depuis jeudi, l’importance de la surveillance de l’espace aérien suisse s’est accrue. Le Conseil fédéral est appelé à équiper les avions de combat FA-18 existants afin que toute la flotte soit opérationnelle en tout temps. Parallèlement, l’achat des nouveaux avions de combat F-35 doit être effective sans attendre afin que l’acquisition soit faite à temps, soit avant la fin de la durée possible d’utilisation des FA-18. Le peuple suisse s’est prononcé favorablement sur cet achat suite à un référendum, il n’y a donc aucune raison d’attendre. Nous attendons du parti socialiste (PS), qui est un parti gouvernemental, qu’il retire son initiative populaire contre le F-35, dans l’intérêt de la sécurité de la population.

 

  • La Suisse doit être généreuse dans l’octroi de ses services humanitaires, qu’il s’agisse d’aide sur place ou d’accueil temporaire de réfugiés ukrainiens.

 

  • Une politique de sécurité globale inclut aussi un approvisionnement énergétique autonome, notamment en électricité (clef-de-voûte de l’énergie). La Suisse ne doit pas devenir dépendante des importations d’électricité ou de gaz. Le Conseil fédéral est donc appelé à nommer un responsable de l’électricité chargé d’élaborer, d’ici l’été, des variantes de solutions pour un approvisionnement électrique sûr, indépendant et bon marché. Les objectifs de réduction des émissions de CO2 doivent être reportés, au profit d’un approvisionnement énergétique national sûr.
 
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